Centrafrique: où en est l'Opération Sangaris ?

Les efforts d’éradication de la corruption totalisent seulement 25/100 selon l’Organisation non gouvernementale Transparency International.
L’article 66 de la constitution de 1996 brandi comme argument fort lors de la célébration lundi dernier de la journée mondiale de lutte contre la corruption. Dynamique Citoyenne, réseau de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération, notamment, réclame à nouveau que les hautes personnalités dont le président de la république Paul Biya concernées par cet article, se plient aux injonctions de la loi en déclarant leurs biens. Le non respect de ces dispositions légales étant entre autres un facteur qui favorise les détournements des derniers publics et la corruption au Cameroun. Justement, le classement 2013 de l’indice de perception de la corruption rendu public le 03 décembre dernier par Transparency international a repositionné comme en 2012, le Cameroun à la 144e place, sur les 177 pays étudiés par l’organisation. Une évaluation réalisée par des décideurs économiques dont la Banque mondiale, la Banque Africaine de développement et bien d’autres, et qui attribue au pays la note de 25 points sur 100. Ce résultat selon le directeur de Transparency-Cameroun Me Charles Nguini repose en majorité sur l’Etat de droit qui se veut le talon d’Achille du Cameroun. Ainsi, l’incapacité du Cameroun à s’insérer dans une logique démocratique et à réellement mettre en œuvre les mécanismes de lutte contre la corruption justifient l’attribution dans cet indice de la note de 12/100 par les institutions ayant pris part à cette enquête.
Ces nouvelles données viennent remettre en question l’existence et les performances des mécanismes juridiques, politiques, et d’intégrité créés par l’Etat en vue de lutter contre la corruption dans le pays. Les institutions telles que la Commission nationale anti-corruption (Conac), La chambre des comptes de la Cour suprême, le Tribunal criminel spécial (Tcs), les cellules ministérielles, et de l’Agence nationale d’investigations financières (Anif) comptabilisant pour la majorité près d’une dizaine d’années de travail semblent ainsi ne pas atteindre les objectifs de leur création. Un état des choses qui se complique avec la non application de l’article 66 de la constitution de 1996 qui impose une obligation de déclaration des biens à certains commis et hautes personnalité avant leur prise de fonction, ainsi qu’à la fin de celle-ci. Un article qui est appuyé par la loi n°0003/2006 du 25 janvier relative à la déclaration des biens et des avoirs. Dans ce même ordre d’idée Comment ne pas évoquer l’opération épervier dont le but était à l’origine d’incarcérer les détourneurs de fond public. Une opération qui au fil du temps et des arrestations s’est peu à peu politisée délaissant les malversations financières pour sanctionner les prétentions politiques des membres du gouvernement. Au travers des institutions de lutte contre la corruption, de l’article 66, de la politisation de l’opération épervier et des regards croisés du président de Transparency International-Cameroun Me Charles Nguini et du président de la Conac Dieudonné Massi Gams, la Nouvelle expression questionne l’état des efforts visant à mettre fin au règne de la corruption au Cameroun

Source: lexpress.fr

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