Cameroun: Espionage au Cabinet civil

Depuis la promulgation du décret portant réorganisation de la présidence de la République intervenue le 9 décembre 2011, rien ne semble plus être pareil pour certains cadres de la plus haute institution nationale.[pagebreak] Deuxième organe après le Secrétariat général, on semble prêter au Cabinet civil une prééminence sur celui-ci et les 20 autres démembrements que comprend la présidence de la République. Aujourd’hui, certains de ses responsables, à qui on fait le procès d’avoir tout concentré entre leurs mains, notamment Martin Belinga Eboutou le ministre, directeur du Cabinet civil, et Oswald Baboké, l’un de ses Conseillers techniques, sont pris à partie par des individus qui estiment que ceux-ci leur fait ombrage. Cette situation délétère a irradié jusque au sein de l’entourage immédiat de Chantal Pulchérie Vigouroux Biya et a généré de vives tensions. On parle de sourde mais pernicieuse lutte interne que se livrent certains soit pour être, soit pour rester au contact de la première Dame, soit pour la reconquête de ses faveurs. Ainsi, un contrat semble avoir été mis sur la tête d’Oswald Baboké, contre qui des mécontents font grief d’avoir eu l’outrecuidance de s’être placé dans leur soleil. leur conviction est faite que cette grande confiance dont il jouit auprès de l’épouse du chef de l’etat serait usurpée.
Pour ce crime de «lèse-majesté», ils auraient juré de le faire cher payer au Conseiller technique. Certains évènements pourraient en effet étayer cette assertion tant l’acharnement médiatique trivialement nommé «tir groupé» reste édifiant. Pour l’exécution de cette basse et abjecte mission, certains responsables de media auraient été contactés. Mise à part une certaine radio émettant à Yaoundé sous le régime dit «de la tolérance administrative» à la recherche d’un audimat, et qui en a également fait un fond de commerce, l’offre aurait judicieusement été déclinée par tous. Il s’agit de démontrer aux yeux d’une certaine opinion que l’église, le somptueux «Auditorium de la gloire du Christ», de la prêtresse Crescence Baboké récemment bâtie du côté de Mvog-Ada à Yaoundé, perceptible à partir du quartier Fouda et non loin de l’agence régionale de la société Hysacam, l’aurait été avec des fonds issus entre autres des extorsions et diverses combines de son époux, proche de l’épouse de Paul Barthélémy Biya bi Mvondo Assam, qui auraient privé certains individus du pactole que leur auraient envoyé certaines personnalités. Pour des desseins vilement mercantiles, une tranche d’antenne aura été ainsi consacrée exprès à un certain individu répondant au nom d’Emmanuel Mbombok Mbog Matip, présenté comme le promoteur
d’une Ong pour personnes défavorisées. le handicapé, à son corps consentant, semble avoir été soutenu dans cette entreprise par sa hiérarchie et ses
collègues qui croient dur comme fer avoir reniflé le bon filon à partir duquel ils pourraient en tirer de substantiels dividendes, affirmant tenir cette indiscrétion «de sources fiables haut placées». Ce qui suppose l’existence d’une taupe. Seule une enquête menée auprès de ces individus pourrait permettre une lisibilité de cette prétendue affaire ou non de 15 millions de francs dont les échos sont parvenus jusque dans les oreilles du chef de l’etat dont l’épouse semble en être le centre. en interne au palais de l’Unité à etoudi où ce serait actuellement le branle-bas, l’heure est à la suspicion. le chef de l’etat, véritablement courroucé, aurait prescrit une enquête aux fins de faire la lumière autour de ce ramdam, de dégager des responsabilités. eventuellement, de débusquer l’auteur de cette «fuite» , fruit d’une véritable entente secrète qui n’aurait d’autre intention que de salir la first lady, et du coup de démontrer la légèreté avec laquelle les fonds publics sont utilisés alors que bien de réalisations doivent être effectuées, compte non tenu du soutien aux troupes sur le front évalué à quelques 12 milliards de F Cfa mensuels, contre l’organisation armée du terroriste et misanthrope Abubakar Shekau dénommée «Boko Haram».Officiellement appelée «Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’Awati Wal-Jihad» (groupe sunnite pour la prédication et le Jihad) du Nord-est du Nigeria, elle est classée comme organisation terroriste par le Conseil de sécurité des Nations unies, et dispose de 8.000 à 30.000 hommes. Dans la foulée de ce complot au sommet de l’etat, une conférence de presse prévue le 3 février 2015 à la «Librairie des peuples noirs» appartenant à l’écrivain Alexandre Biyidi Awala alias Mongo Béti, de très regrettée mémoire, a avorté pour défaut d’autorisation administrative. l’incitateur, un certain Augustin Nkoma, revendique la paternité de l’ouvrage intitulé «La lettre de la Réunification au peuple camerounais» qui édifie à l’envi sur l’historique du cinquantenaire de cet évènement majeur pour la nation. Commis par Oswald Baboké, ce document, édition bilingue, pèse un peu près de 5kg et coûte 50.000 F Cfa. Il a été édité par Martin Belinga Eboutou, Ministre, Directeur du Cabinet civil de la présidence de la République, Président du Comité National d’Organisation des Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification du Cameroun (Cnoc). le synopsis de Augustin Nkoma dont nous avons pu nous procurer une copie, et dont l’ouvrage n’a du reste jamais paru, et qui est parvenu au Cabinet civil de la présidence de la République, n’a aucune ressemblance avec l’ouvrage d’Oswald Baboké accusé de rapt avec Martin Belinga Eboutou comme complice, comme l’a insinué l’imposteur Augustin Nkoma.

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