Cameroun – Colloque sur la Réunification: Philémon Yang répond aux «sécessionnistes»

Philemon Yang

Lundi, le Premier Ministre a demandé à ces derniers de travailler à l’unité nationale plutôt que d’imaginer une quelconque scission du pays.
«C’est une association qui a dit beaucoup de choses y compris l’histoire de la sécession du Cameroun; nous leur conseillons de devenir un parti politique et s’exprimer valablement: Et nous leur disons déjà d’écarter l’idée de la sécession. Car, nous sommes là pour construire le pays», précise Philémon Yang, Premier Ministre, chef du gouvernement. Avant d’ajouter que l’unité nationale est un proces¬sus dans lequel le Cameroun s’est engagé depuis un demi-siècle. Le Pro vient ainsi trancher et recadrer le débat axé sur le thème: «De réunification à l’intégration: 50 ans de construction nationale». C’était au cours d’un colloque qu’il a lui-même présidé à Buea le 17 février 2014.
L’occasion a été donnée à une vingtaine de témoins et acteurs de l’histoire de la narrer aux étudiants de l’université de Buea. Et aux élèves du Lycée de Molyko. L’homme qui a créé la polémique se nomme Mola Njoh Litumbè, 87 ans. Il a séduit l’assistance par sa franchise et son humour. Mola Njoh Litumbè commence par indiquer qu’il aura besoin de plus de temps pour sa présentation. Très apprécié dans la région du Sud-ouest, ce dernier reconnaît que les choses ont évolué depuis la réunification. Ce témoin de l’histoire indique qu’avant «pour se déplacer ont avait besoin d’un laissez-passer pour aller d’une région à l’autre». Avant il n’y a jamais eu de réel mariage entre les deux Cameroun. Mola Njoh Litumbè décide alors de réveiller certaines frustrations. Ses propos, selon certains participants, tendent à encourager la scission du pays.

Enjeux
Mais il est très vite stoppé par Peter Essoka, le coordonnateur des échanges qui n’a pas hésité à demander au Dj de couper le son. Mais rien à faire, le vieux monsieur est bien décidé à faire passer son message. C’est finalement ovationné par le public qu’il sera contraint à s’arrêter de parler. Fon Victor Muketé, est le suivant. Lui, a écrit un livre sur «l’histoire de la réunification des deux Cameroun». L’œuvre a été présentée aux participants à ce colloque en prélude à la célébration du cinquantenaire de la réunification dans cette région ce 20 février 2014. Le public chahute. Les témoins se succèdent sur le podium. De temps en temps, Nalova Lyonga, recteur de l’Université de Buea, intervient pour repréciser le thème et les enjeux dudit colloque. Appelant les uns et les autres à écouter les différents témoins.

Surtout qu’un ouvrage selon elle, sera édité à la fin des échanges afin de sauvegarder ce qui a été dit à Buea ce 17 février 2014. Et qu’en même temps, les visages et les noms des héros ou martyrs de la réunification comme John Ngu Foncha, Salomon Tandeng Muna, Duala Manga Bell, Ruben Um Nyobe, sont présentés au public. Les jeunes élèves et étudiants de la ville de Buea ont pu écouter les temps forts de la conférence de Foumban en 1961. Ainsi que le rôle joué par les jeunes élèves de Foulassi, auteurs d’un chant de ralliement devenu plus tard l’hymne de toute une nation. L’objectif recherché étant de rappeler aux jeunes leurs missions. Intervenant à la fin des travaux, le Pr Emmanuel Pondi, le rapporteur ne fait pas dans la langue de bois. «Nous ne devons Nous devons comprendre que l’unité du Cameroun est non négociable. Elle est aujourd’hui une évidence. Et c’est ce que beaucoup de pays nous envie. Il faut que les camerounais soient enfin conscient de cela», conclut le rapporteur des travaux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *