Cameroun – Livre: Mon amour de footballeur, « Mon numéro 9 national »

Dans son roman « Mon numéro 9 national », Olive Aboula peint la passion entre un sportif et une journaliste.
Les éditions Harlequin n’ont qu’à bien se tenir. 237online.com L’univers littéraire camerounais s’enrichit de la collection Madingwa, lancée par les Editions Afredit et gorgée d’eau de rose à l’Africaine. Ce sont des contes de princesses et de chevaliers servants, brodés dans un environnement local. « Mon numéro 9 national » est le premier prototype de cette opération séduction, qui vise un lectorat jeune, portée sur des œuvres de 100 pages, à lire d’une traite. C’est bien le cas pour « Mon numéro 9 national » de Olive Aboula. Le livre ne se parcourt pas seulement à toute allure parce que muni de quelques pages. L’intrigue romantique est passionnante. Football et amour en sont les deux filons. L’appât est tout trouvé : le foot, pour capter des lecteurs camerounais. Eric Bios est le 9 de l’équipe nationale, attaquant-vedette, attraction de tous les hommes sur un terrain et de toutes les femmes en dehors. Stéphane Linga, l’héroïne, est propriétaire d’un journal. Pour sauver son affaire au bord de la faillite, il lui faut l’interview de la star du ballon rond. Eric Bios, pupille de la nation, est aussi talentueux que mystérieux. Sa vie privée est un jardin secret qu’il entretient avec autant d’énergie que possible. Son passé cache, en fait, un drame que Stéphane Linga, à force de pression finit par découvrir. Ce triste bond dans la jeunesse du footballeur célèbre renforcera-t-il le lien insoupçonné qui naît entre les deux héros dès la seconde où ils se rencontrent ? « Mon numéro 9 national » est un appel au rêve. C’est bien l’objectif des romans d’amour… S’arrêter à cette seule réflexion gâcherait le sens profond du combat des personnages présentés par l’auteur. Ils sont dans la fleur de l’âge et se battent pour leur insertion dans une société où chômage est synonyme de jeunesse. Le sport et le journalisme, deux domaines souvent liés, se révèlent dans ce roman comme deux secteurs susceptibles de provoquer l’épanouissement. Il est également question d’idéaux, de passion et de mérite. 237online.com Pour la première sortie de la Collection Madingwa, les éditions Afredit mise sur Olive Aboula. Si l’histoire est émouvante et peut servir d’identifiant à un jeune lectorat, il serait tout de même judicieux de rehausser le style d’écriture, le rendre affriolant pour que les futurs romans de cette Collection s’alignent un jour sur les canons des plus beaux récits romantiques.

Monica NKODO
« Mon numéro 9 national », Olive Aboula, Ed. Afredit Collection Madingwa, 89 pages, 2016.

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