Cameroun: Comment est organisée l’élite du Département du Mfoundi ?

Le département du Mfoundi est composé de plusieurs entités réunies en associations.
Il y a premièrement, l’association des chefs traditionnels. Ceux-ci sont considérés comme une autorité administrative pouvant concourir au développement de leur communauté lorsque besoin se fait ressentir. 237online.com En plus des chefs traditionnels, l’on retrouve aussi les patriarches. Ils jouent le rôle de porte-parole dans la coutume Béti. « Lorsque les familles ont des réclamations, ce sont eux qui les portent au niveau des chefs traditionnels qui, à leur tour, les portent au niveau des élites. Ceux-ci les transmettent au niveaux des politiques » apprend-on. Autre entité, ce sont les élites qui occupent pour la plupart, un poste important au sein du gouvernement. « Leur rôle est de s’enquérir des préoccupations de la communauté auprès des chefs traditionnels ou des patriarches, pour ensuite les porter au niveau des hautes sphères du Gouvernement », informe Firmin Etundi Afanga, le chef de 2ème degré du groupement Yanda à Yaoundé III. Selon celui-ci, la réunion qui s’est tenue hier (18 octobre 2016. Ndlr) à l’hôtel de ville de Yaoundé n’avait pas lieu d’être. « Etant une réunion familiale, elle devait se tenir dans la maison soit d’une élite, soit d’un chef traditionnel, soit d’un patriarche du Mfoundi. C’était anormal d’aller la tenir dans un lieu public qu’est la Communauté urbaine. En plus, monsieur Mbarga Mboa qui a présidé cette réunion n’avait pas qualité parce qu’il n’est ni chef traditionnel, ni patriarche et encore moins membre de l’association des élites du Mfoundi », déclare le chef de 2ème degré. De plus, pense-t-il, les motions de soutien qui ont été faites au président de la République au cours de cette rencontre ont donné plus une allure de meeting politique que de réunion de famille. « Ils condamnent le patriarche Onambélé Zibi, ce qui n’est pas possible parce qu’il est une entité de toute une famille. On a dit que 44 familles du Mfoundi ont signé cette pétition, les Yanda sont les plus dominants de toutes ces familles. Je n’ai pas signé cette pétition et pourtant je suis chef de 14 villages Yanda. Les Yanda n’ont pas de routes ni d’écoles, comment allonsnous signer une pétition
contre un individu qui revendique pour nous ? Je pense que nous devons plutôt encadrer celui qui a commencé à parler», tranche Etundi Affanga Firmin.

Bravo Tchundju

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