Acteurs du dialogue inclusif: Sisiku Ayuk Tabe, président éphémère de la République d’Ambazonie

Il disait faire de son mieux pour obtenir une reconnaissance rapide de l’Ambazonie par l’ONU, l’Union africaine et l’Union européenne.

Le sécessionniste Julius Sisiku Ayuk Tabe, 52 ans, président de ce micro-État autoproclamé, a été arrêté le 5 janvier 2019 dans un hôtel d’Abuja en compagnie de neuf autres cadres de son mouvement par les éléments de la Sécurité intérieure nigériane (Department of State Services, DDS), alors qu’il présidait une réunion consacrée à la « crise des réfugiés » issus du Cameroun anglophone au Nigeria.

Yaoundé et Abuja se sont gardés de confirmer l’information, mais un communiqué des séparatistes camerounais a dénoncé l’interpellation de leur champion, un ingénieur formé au Royaume-Uni, reconnu essentiellement par des militants de la diaspora qui tentent de lui forger une stature de leader d’opinion sur les réseaux sociaux. A Yaoundé, il est présenté comme un terroriste par le pouvoir.

Désigné président intérimaire en juillet 2017, celui qui se définit lui-même comme un « militant » adepte du « self defense contre l’armée de la République » entendait affranchir les deux régions anglophones de l’autorité de Yaoundé.

Décrit comme peu stratège, peu politique et peu diplomate par tous ceux qui l’ont approché, cet ex-salarié d’Eneo Cameroun, la compagnie nationale d’électricité, vivant entre les États-Unis et le Nigeria, s’était jusqu’ici borné à gérer les divisions internes d’un mouvement peu structuré et sous la perfusion financière de la diaspora.

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