2 milliards de Cfa pour les producteurs camerounais

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Cet argent servira à créer un système d??information leur permettant d??intégrer et de bénéficier au mieux du commerce international. Ceci, à travers l??accès direct aux données qui seront mises à leur disposition jusque dans les campagnes.

La convention y relative sera bientôt signée entre l??Office national du cacao et du café, Oncc et le ministère du Commerce. Le directeur général de l??Oncc, Michael Ndoping l??a révélé à la presse hier à Yaoundé. C??était à l??ouverture d??un séminaire, le troisième du genre, visant à former les cadres de cet organisme et des leaders d??organisations de producteurs à l??outil Infoshare ; une composante du programme Infocomm dont le but est de collecter et disséminer une grande diversité d??informations pertinentes relatives aux prix du Cacao et du café à l??international et aux zones de production cacaoyère et caféière. Il s??agit d??information sur la production, les rendements, les cultures d??ombrage, les prix bord champ…Olivier Combe, conduisant la délégation de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, Cnuced, à ce séminaire déclare que l??intérêt de ce système d??information qui sera opérationnel dès la semaine prochaine à Bamenda, Koumba et Yaoundé, les trois relais pilotes, c??est de pouvoir utiliser les nouvelles technologies, comme Internet, le téléphone portable ou tout ce qui en dérive, pour communiquer les prix du marché à l?? international au producteur camerounais, où qu??il se trouve. ?? Mais le système ne s??arrête pas là, parce qu??on est bien conscient de ce que le producteur lambda n??a pas accès à l??Internet sur le terrain ??, ajoute-t-il, expliquant alors que le système s??appuie sur une base centrale à l??Oncc, avec à terme 155 points relais pour couvrir l??ensemble du territoire national, au bout de 5 ans, période arrêtée pour réaliser entièrement ce projet.Il est question aussi, dit-il, d??utiliser aussi les radios communautaires, avec des programmes spécifiques en langues vernaculaires pour atteindre les producteurs des zones très reculées et enclavées où les nouvelles technologies restent un luxe, faute de l??énergie électrique, et par ricochet, de l??outil informatique. ?? Les producteurs ont besoin de savoir au quotidien quel est le prix du cacao pour mieux négocier lorsqu??ils veulent faire les ventes ??, a indiqué Olivier Combe dont la structure, Cnuced participe au financement de ce projet à concurrence de 100 250 000 Fcfa. Les autres sources de financement étant l??Oncc, le Fodecc, et le Ccicc, pour un montant total de 1 977 938 000 Fcfa. C??est le coût estimatif du projet, objet de la convention qui sera signée entre le ministère du commerce et l??Oncc.D??autres produits en ligneCe projet dénommé ?? renforcement et modernisation du système d??information des filières cacao et café au Cameroun ??, touche toutes les zones de production du pays, avec pour bénéficiaire, outre les producteurs, les acheteurs, les exportateurs, les pouvoirs publics et le grand public. Son objectif selon Michael Ndoping, ?? est de disposer d??éléments fiables de décision à tous les niveaux, notamment la production, la commercialisation interne et externe, la transformation, la consommation et la promotion ??. Les résultats escomptés sont, entre autres, la transparence accrue dans ces filières où les coxeurs dictent leurs prix aux producteurs.?? Du fin fond de notre village, l??information nous parvient seulement à travers ceux qui achètent notre cacao. Nous nous sommes rendus compte que ces derniers ne nous apportent que des mauvaises nouvelles. Quand le prix du cacao baisse de 50 francs Cfa, ils viennent nous annoncer que cette baisse est de deux cent francs Cfa. Si nous pouvons être maître de l??information, ça nous permettre de vendre nos produits au moment où le prix est intéressant. ??a nous permet ainsi de ne plus être floués par ceux qui viennent acheter dans les villages ??, se réjouit déjà Joseph Alexis Koundi, membre de la confédération des producteurs du cacao au Cameroun.Mis en place depuis 2000 à l??Oncc, le programme Infocomm, qui implémentera ce nouveau système, a un portail, www.unctad.org/infocom, qui dispose de plus de 40 synthèses sur les produits de base, dont le café, le cacao, le maïs, le thé, les agrumes, le blé, le sucre, le riz, et même les métaux, les matériaux et l??énergie, etc. Ces informations sont destinées aux producteurs afin d??améliorer leur compétitivité sur les marchés internationaux. Par Marie-Noëlle Guichi, le Messager

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