Cameroun: L’ultime adieu à Anne Marie Nzié

Anne-Marie Nzie obseques

Une série de manifestations pour accompagner la «voix d’or» de la chanson camerounaise qui entame ce jour son dernier voyage après sa disparition le 24 mai 2016 des suites d’une longue maladie.
Ce sont des obsèques placées sous le haut patronage du président de la République et du ministère des Arts et de la Culture. 237online.com D’ailleurs de son vivant, Anne Marie Nzié, la « maman » de la musique camerounaise avait toujours bénéficié de toute l’attention de la nation camerounaise avec en premier lieu, celle du président de la République, Paul Biya. Tout débutera ce 21 juillet à 15 h à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé. La tristesse et l’émoi seront certainement au Rendez-vous pour cette octogénaire, qui aura passé plus de 60 ans à rayonner sur l’univers musical camerounais. Un hommage de la nation lui sera rendu ce même jeudi à partir de 19h, le temps d’une soirée culturelle. Le 22 juillet, c’est le départ pour son village natal, Bibia par Lolodorf, Département de l’Océan, région du Sud. La terre de ses ancêtres la recouvrira ce samedi 23 juillet 2016 après son inhumation en présence de sa famille artistique composée de plusieurs générations de fans, de ses enfants et de ses petits-enfants qu’on compte par dizaine. Toute sa vie durant, elle aura pratiqué la charité.

Désormais libre
Secouée pendant longtemps par la maladie, Anne Marie Nzié s’en est définitivement allée, laissant derrière elle le fardeau de la maladie qu’elle a porté pendant longtemps En 1984, sa chanson phare «Liberté», véritable hymne à la liberté des Noirs, relance sa carrière. Elle est reprise en boucle dans les boîtes de nuit, bars et autres lieux de rassemblement. 237online.com Les hommes politiques de l’opposition l’entonnent durant leurs meetings. «A l’époque,  Anne Marie n’était pas contente que les opposants utilisent ainsi sa chanson. Paul Biya  venait  d’arriver  au  pouvoir  [en 1982]», se souvient Pierre, un retraité, fan de l’artiste. «Elle ne pouvait rien  car,  elle  avait  chanté  la  liberté, comme seuls les grands esprits savent le faire», ajoute-il. Son succès inspire des écrivains. Le journaliste David Ndachi Tagne lui consacre en 1990 une biographie, «Anne-Marie  Nzié, secrets d’or.»

Hommage artistique
Les hommages ne cessent de s’enchaîner, dans ce monde artistique où sa voix et son aura manqueront tellement. Afin d’honorer la mémoire et l’œuvre de cette artiste dont le nom restera sans doute inscrit au panthéon des artistes musiciens que le Cameroun aura connu, le ministère des Arts et de la Culture organise une soirée d’hommage artistique, ce 21 juillet dès 19h au Palais polyvalent des sports de Yaoundé. Des icônes de la chanson telles que Eko Roosevelt, Rachel Tchoungui, Ze Bella, Annie Anzouer, Ange Ebogo, Locko, Donny Elwood, Kareyce Fotso, Macase, Krotal et bien d’autres accorderont leurs violons et donnerons de la voix, pour un repos éternel bien mérité à celle que tout le monde s’accorde à reconnaître comme de la «voix d’or» de la musique camerounaise.

valdèze Tafock

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