La Rédac : C’est très bon de rappeler cette affaire ubuesque au moment où tous les camerounais sont saisis de la frénésie de la collecte des dons au profit de l’armée engagée dans la lutte contre la secte islamiste Boko Haram. L’on sait en effet ce qu’il est advenu des dons reçus de la solidarité internationale après la catastrophe du Lac Nyos qui en son temps avait déjà jeté des milliers de camerounais privés de leurs foyers dans la rue. Les responsables en charge de la gestion de ce dossier ont jugé bon de se les approprier et de les vendre carrément dans les marchés locaux. Sans vergogne et en toute impunité. Puisqu’ils se la coulent douce dans des retraites d’orées. Malgré ce triste épisode, on semble n’avoir tiré aucune conclusion. Comme à l’époque et même pire, tout le monde (officiels, chapelles politiques, leaders religieux, associations, Ong et même des individus) se lance dans la collecte des dons en faveur de l’armée et des victimes de la guerre.
Sans aucun contrôle d’un organisme qui devrait logiquement demander aux uns et aux autres des compteson s’achemine tranquillement vers de nouveaux scandales de détournements, comme les camerounais savent en fabriquer. Tout ceci au nez et à la barbe des autorités qui gardent un silence coupable. En tout cas, des voix s’élèvent déjà pour dire que ces collectes vont finir comme l’affaire des couvertures du Lac Nyos ou celle du « Coup de cœur » dont les mallettes d’argent ont disparu selon « zéro mort », au-dessus de l’Océan Pacifique.
Cameroun: Les couvertures offertes aux sinistrées du Lac Nyos se sont retrouvées sur les étals des marchés
