Cameroun – Lycée Bilingue de Bafoussam: Plus de 40 élèves exclus pour indiscipline

Scènes de po*r*nographie, consommation de drogue, sont quelques uns des griefs qui ont poussé à extirper de cet établissement ces élèves atypiques.
Visiblement, au lycée bilingue de Bafoussam, l’indiscipline a franchi le Rubicon.[pagebreak] Ce jeudi 27 mars 2014, il est 10h 45 minutes. Le chef de cet établissement scolaire public est absent de son bureau. Seulement, il n’est pas très loin, mais plutôt dans un coin boueux de l’établissement où il s’attèle lui-même à infliger des sanctions à une vingtaine d’élèves agenouillés. «Nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure afin de mettre un terme aux actes d’indiscipline.
Comment des élèves peuvent arriver à l’école à temps, mais refuser d’entrer dans son seuil ?», s’interroge Dr Michel Ngueti, proviseur, la colère presqu’à son paroxysme. «J’ai décidé moi-même de veiller au problème. Parce que si on ne fait rien, une poignée d’élèves va compromettre l’avenir des milliers d’autres», poursuit-il. Et de compléter «nous mis sur pied une opération hysacam», qui «vise à mettre hors d’état de nuire, à nettoyer tous ceux qui ne respectent le règlement intérieur de l’établissement».

La susdite opération a déjà abouti à des sanctions fortes. Selon des informateurs, une quarantaine d’élèves a été exclue au terme d’un récent conseil de discipline de l’établissement sus évoqué. Même si le proviseur se refuse de s’exprimer explicitement sur les chiffres avancés ça et là, il ne les infirme non plus. Toutefois, il reconnaît que des dizaines d’élèves ont été exclus. La sanction extrême est la conséquence de l’épuisement de toutes les démarches entreprises visant à ramener ces élèves coupables de «fautes lourdes», à de meilleurs sentiments. «Tous ces élèves sont des récidivistes.

Après de premiers actes condamnables, nous les avons traduits au conseil de discipline pour les mettre en garde. Par la suite, leurs comportements n’ont pas changé nonobstant la convocation de leurs parents. C’est pourquoi ils ont été exclus à l’issue d’un second conseil de discipline. Ça nous fait mal, mais on était obligé d’arriver à cela afin que leurs écarts de conduite n’affectent pas la très grande majorité des élèves qui sont venus simplement étudier », déroule Dr Michel Ngueti.

Parlant des fautes lourdes, le proviseur du lycée bilingue de Bafoussam énumère outre la vente, la détention et la consommation de la drogue, les actes de po*r*nographie. Pire, les pratiques homos*e*xuelles. Tout comme la délinquance aggravée de certains élèves qui ont contraint à moult reprises des enseignants à abandonner les salles de classe.

Ces exclusions en cascade sont saluées dans la ville de Bafoussam, au regard de la gravité des faits qui accablent ces élèves. Les populations émettent cependant le vœu qu’une action similaire soit menée au lycée classique de Bafoussam dont douze élèves ont été surpris en partouze il y a une semaine, dans une chambre non loin de leur établissement scolaire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *