Cameroun: Un essai de l’apport de l’écotourisme au développement dans le département du NDE

TOURISME DURABLE ET DEVELOPPEMENT LOCAL DANS LA REGION DE L’OUEST DU CAMEROUN : Contexte et justification.
La JMTa pour son objectif de rendre la communauté internationale plus consciente de l’importance du tourisme et de sa valeur sociale, culturelle, politique et économique. Cet événement est l’occasion de souligner la contribution de l’industrie touristique à la réalisation des OMD. Au fil des décennies, le tourisme a connu un essor continu et s’est diversifié de plus en plus, au point de devenir un des secteurs économiques à la croissance la plus rapide du monde. Le tourisme moderne est étroitement lié au développement, et il englobe un nombre grandissant de nouvelles destinations. Cette dynamique en fait un moteur essentiel du progrès socioéconomique.‎ Aujourd’hui, le volume d’affaires du secteur touristique égale, voire dépasse celui des industries pétrolière, agroalimentaire ou automobile. Le tourisme est désormais un des grands acteurs du commerce international et, en même temps, il constitue une des principales sources de revenus de beaucoup de pays en développement. Cette croissance va de pair avec l’accentuation de la diversification et de la concurrence entre les destinations. L’expansion générale du tourisme dans les pays industrialisés et développés présente des avantages économiques et crée des emplois dans de nombreux secteurs qui y sont liés, de l’agriculture aux télécommunications en passant par le bâtiment.
L’industrie touristique camerounaise est très peu développée. On estime que moins d’un million de touristes visitent le Cameroun chaque année, c’est pourquoi le Cameroun ne fait pas partie des « destinations touristiques » au sens de l’organisation mùondiale du tourisme. En 2008, le tourisme devrait contribuer à environ 1,5 % du PIB, contre 2,4 % en 2005. Le secteur touristique devrait employer directement, en 2008, 48 000 personnes soit 1,3 % des salariés (132 000 personnes avec les emplois induits). Le gouvernement a annoncé son intention de développer ce secteur économique qu’il juge stratégique. Les autorités pensent que le pays possède des atouts touristiques, notamment géographiques et folkloriques, même si les obstacles identifiés restent importants, que ce soit au niveau des transports, de la sécurité, de la corruption ou du manque d’infrastructure.
Il existe un nombre important de notions se rapprochant du tourisme équitable. La notion tourisme durable peut par exemple être comprise comme la catégorie générique des formes de tourismes alternatifs qui tentent de respecter les populations locales et l’environnement. Le tourisme durable, par une recherche du tourisme de proximité, tente de limiter les impacts négatifs du tourisme. Une autre forme de tourisme durable est l’écotourisme qui est davantage tournée vers la préservation de la nature. Le tourisme solidaire est quant à lui centré sur l’échange avec les populations locales et la contribution au développement durable. Ce dernier type de tourisme peut être plus ou moins compris comme un synonyme de tourisme équitable. Le tourisme vert est la forme la mieux partagée dans un contexte où le développement durable est la notion la mieux partagée par l’ensemble des nations du monde entier. Le tourisme vert peut s’effectuer sous diverses formes : L’écotourisme, écogite, l’éco hôtel, géo tourisme… La forme la plus usitée dans le monde est l’écotourisme.
L’écotourisme est une forme de voyage respectueux des espaces naturels et des populations locales rencontrées. Il rassemble donc toutes les formes de tourisme axées sur la nature et qui comportent une part d’éducation et de sensibilisation à l’environnement, aussi bien à destination des touristes que des autochtones. Les groupes, souvent encadrés par des entreprises locales, sont généralement restreints. L’écotourisme doit également apporter de l’emploi et des revenus aux populations locales, tout en fournissant des avantages économiques aux communautés d’accueils, aux organismes et aux administrations qui veillent à la préservation des espaces naturels. L’écotourisme est l’un des secteurs qui connaît le plus fort taux de développement dans le monde, à l’inverse du tourisme de masse qui dégrade les milieux naturels, en intégrant une dimension éthique et écocitoyenne. Des guides de bonnes pratiques apparaissent, dont pour la prise en compte de la biodiversité dans les hôtels. Né il y a une trentaine d’années, le terme d’écotourisme est récent. La définition qu’en donne la TIES date de 1991: « L’écotourisme est un voyage responsable dans des environnements naturels où les ressources et le bien-être des populations sont préservés ».
L’écotourisme est une des formes du tourisme durable, plus centrée sur la découverte de la nature (écosystèmes, mais aussi agro-systèmes et tourisme rural), voire d’écologie urbaine (jardins écologiques, espaces verts écologiques, réserves naturelles urbaines et autres sujets du domaine de l’écologie urbain etc).Des paysages ou des espèces particulières peuvent être observés, tels que des lions ou des éléphants au Kenya, ainsi que l’observation et/ou l’étude des oiseaux ou des baleines, tout en respectant les ecosystèmes, voire en contribuant à les restaurer dans une approche volontaire de « remboursement de la dette écologique » générée par ce tourisme qui, par ailleurs, cherche à diminuer son empreinte écologique.
La Région de l’Ouest est l’une des dix régions du Cameroun. Elle est le berceau des ethnies Bamiléké et Bamoun. D’autres villes de grande importance de la région de l’Ouest sont : Mbouda, Bandjoun , Dschang, Bagangté , Bafang, Baham, Bamena. Elle est la plus petite région en superficie, mais la plus importante du pays en densité. Elle est constituée d’une population à majorité jeune et très dynamique.En ce qui concerne son climat il est du type tropico- soudanien avec 2 grandes saisons : une saison sèche qui va d’octobre-novembre à mars-avril, une saison des pluies qui commence en mars-avril jusqu’en octobre-novembre. Les températures oscillent entre 15 °C et 30 °C en moyenne avec une forte variation journalière : la température moyenne est de 25 °C. Très propice pour une industrie touristique responsable.
L’ouest-Cameroun a fondé sa richesse sur la production agro-pastorale notamment celle du café Arabica particulièrement adapté aux hautes vallées de la province et regroupant Bandjoun, Bafoussam, Bamenjoun, Bamougoum, Bayagam, Bangou et Baham. On y pratique deux types de production agricole : une production vivrière (pommes de terre, tomates, carottes, haricots verts, maïs, chou, oignon, riz etc ) ; une production de rentes : (café Arabica et Robusta etc).Le relief féerique est montagneux avec de nombreux plateaux et plaines surlesquelles des trekkings et ascensions peuvent être organisés (les monts Bapit,Bamboutos, Badoumka, Batchingou et Batcha). L’Ouest est une région agréable avec ses collines, ses montagnes qui offrent des sites naturels qui valent le détour (chutes de la Mifi, d’Ekom, massif du Manengouba, lacs Nfou, Baleng etc.).Les plus célèbres chefferies sont celles de Bandjoun, Bamenjoun, Dschang, Bafoussam et Bamougoum,sans oublier le magnifique sultanat de Bamoun.
Le choix de notre thème réside sur le fait que, malgré toutes les potentialités qu’elle dispose, l’industrie du tourisme, tarde à prendre de l’envol. Plus précisément, La population du département du NDE , dotée de telles ressources naturelles, n’exploitent pas à bon escient ses valeurs . D’où le problème : TOURISME DURABLE ET DEVELOPPEMENT LOCAL DANS LA REGION DE L’OUEST DU CAMEROUN : un essai de l’apport de l’écotourisme au développement dans le département du NDE. Pour mieux décrypter le pourtour de notre thème, il est primordial de définir chaque terme. Ainsi le,
Tourisme durable : Ensemble des activités et des techniques mises en œuvre pour les voyages et les séjours d’agréments, soucieuse du respect de l’environnement et du bien être de la population environnante ;
Développement local : diverses initiatives mises en avant dans un cadre d’actions partenarial par les acteurs situés en vue de l’ amélioration de leur condition de vie ou de résoudre leur problème de production;
Essai: Action de tester les qualités de ;
Apport : Action de contribuer à ;
Ecotourisme : Ensemble des activités touristiques pratiquées en milieu naturel, dans le respect de l’environnement et contribuant au développement de l’économie locale ;
Et, enfin, développement : est la combinaison des changements mentaux et sociaux d.une population qui la rende apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel global.

Problématique
Le département du NDE est l’un des 08 départements dont dispose la région de l’Ouest. Elle a des richesses culturelles et naturelles, nécessaires pour développer le tourisme dans la contrée. Cependant, nonobstant ses différentes potentialités ( climat propice, paysage féerique, biodiversité animale et végétale, réseau routier principal, main d’œuvre jeune et dynamique, exécutif municipale dynamique etc), la localité du département de NDE, ne se développe pas comme l’aurait souhaité les actions émises par le DSCE,et, par le PCD. L’un des objectifs du DSCE par rapport au tourisme est le suivant : «  l’objectif dans ce domaine sera de doubler l’effectif annuel de touristes extérieurs à l’horizon de la stratégie. Pour cela, le dispositif institutionnel de promotion du tourisme sera revu et renforcé, en tenant compte des compétences que la loi reconnaît aux collectivités territoriales décentralisées en la matière. Quant à l’approche marketing à déployer, il s’agira d’identifier/retenir un nombre restreint de sites touristiques à fort potentiel de développement puis de construire autour de ceux-ci des produits touristiques intégrés. Un code d’investissement touristique sera mis en place afin de stimuler l’investissement privé ainsi que la création d’emplois dans cette filière et des ressources budgétaires conséquentes seront dégagées pour financer l’effort d’accompagnement attendu de l’Etat. En outre, le Gouvernement prendra des mesures en vue de développer le tourisme intérieur ». On constate malgré l’idée volontariste de l’Etat de parvenir à une décentralisation effective en vue d’atteindre le développement local, qui contribuera à améliorer les conditions de vie du citoyen de chaque localité. La commune de Bagangté ne jouit pas encore pleinement des retombées touristiques dans toutes ses formes, alors que disposant d’un potentiel touristique écologique. La question de recherche qui découle de cette problématique est celle de savoir :
«  La pratique de l’écotourisme dans le département du NDE améliore-elle les conditions socio-économiques de la population ? »
Subsidiairement, il en ressort 02 autres questions :
Q1) existe-il des sites naturelles et/ou des espèces animales et végétales dans le département du NDE ?
Q2) La population est-elle consciente du potentiel touristique naturel dont regorge leur localité ?

Hypothèse
Pour répondre à notre question principale, nous nous sommes basés sur l’hypothèse centrale ci-dessous :
La pratique de l’écotourisme dans le département du NDE améliore les conditions socio-économiques de la population
Avec comme hypothèses subsidiaires :
H1/ Il existe des sites naturelles et / ou des espèces animales et végétales dans le département du NDE
H2/ La population est consciente du potentiel touristique naturel dont regorge leur localité

Objectif global
L’objectif central de notre travail consiste à mettre en relief l’écotourisme, comme activité économique génératrice de revenu, et de surcroît respectueuse de l’environnement. En d’autres termes, de montrer l’apport de l’écotourisme dans l’amélioration des conditions socio-économiques de la dite localité.
Comme objectifs spécifiques, il est question pour nous de :
O1/ Identifier les sites naturelles et les espèces végétales et animales dans le département du NDE
O2/ Sensibiliser la population du potentiel naturel touristique dont regorge leur localité

Intérêt
L’.intérêt de notre étude est centré sur l’identification des sites naturelles et des espèces animales et végétales de la localité du NDE. Ainsi, que la sensibilisation de la population sur le potentiel naturel touristique. L.intérêt spécifique relevant de celui-ci s’élargit, alors sur plusieurs autres plans :
– sur le plan scientifique, notre travail cherche à démontrer une logique institutionnelle fiable à la gestion des patrimoines naturels, structurels et territoriaux, notamment dans les communes de l’Ouest du Cameroun en général, et en particulier, dans le département du NDE;
– sur le plan socio- économique, il vise à spécifier les avantages et les coûts de la croissance locale et se son impact sur le bien-être des populations du NDE ;
– sur le plan environnemental et territorial, nous sommes appelés à définir la logique d’interaction qui est déterminée par la capacité des acteurs (Commune, chefferies, population, administrations etc.) à coopérer et à être en relation d’interdépendance dans le département du NDE. Notamment dans le cadre d’une dynamique d’apprentissage qui traduit la capacité des mêmes acteurs à modifier leur comportement en fonction des transformations de leurs environnements naturel, technologique et de marché, afin de formuler de nouveaux projets et de créer de nouvelles ressources permettant de faire face à la concurrence. Il s’agira donc aussi de mettre en évidence les différentes formes d’expression de cette dynamique (réseaux formels, informels,…) ;
Et enfin, Sur le plan technique, nous cherchons à développer une logique productive de l’écotourisme avec des interactions territoriales , afin d’établir les dominances relationnelles des différents acteurs , en particulier, dans les onze villages du département du NDE.

BAZO SHIME Gaelle

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