Cameroun – Dr. Guy Pascal NGABA: « Notre banque de sang améliore la prise en charge des patients à Bonabéri »





Le chef service Laboratoire de l’hôpital de Bonassama présente l’impact de la nouvelle banque de sang.
A quelles difficultés l’hôpital de district de Bonassama faisait-il face avant l’ouverture de la banque de sang?[pagebreak]L’impact de la banque de sang est indéniable. L’hôpital de district de Bonassama dispose de compétences chirurgicales en son sein. Nous avons un bloc opératoire avec des chirurgiens, mais aussi des gynécologues qui pratiquent souvent des césariennes. Nous avons une maternité qui tourne et un service de pédiatrie de référence dans l’arrondissement de Douala 4ème qui reçoit beaucoup d’enfants. Nous avons également une unité de prise en charge de malades vivants avec le vih/Sida. Ils sont généralement de grands consommateurs de sang. Avant l’ouverture de la banque de sang, tout ce monde était obligé de se rendre de l’autre côté du pont sur le Wouri, à l’Hôpital Laquintinie et à l’Hôpital Général en l’occurrence, pour essayer de trouver des poches de sang. Et il arrivait que le sang soit rare. Nous étions alors obligés de référer beaucoup de patients. Le taux de mortalité était un peu plus élevé qu’aujourd’hui, en raison du manque de sang dans les différents services à compétences chirurgicales.
Comment ce don de la Fondation Mtn est[b]-il accueilli?[/b]
La banque de sang est bien accueillie par les médecins à compétences chirurgicales de l’hôpital, premiers utilisateurs du sang. Elle est aussi bien accueillie par les populations qui peuvent désormais venir à l’hôpital avec l’assurance qu’au moins de ce côté-là, il n’y a pas d’inquiétude à se faire. Cette banque est également très importante pour les autres formations sanitaires de l’arrondissement de Douala 4ème qui peuvent désormais pratiquer aisément leurs opérations en sachant que le sang ne se trouve pas très loin. L’initiative de la Fondation Mtn Cameroon est très louable. Une banque de sang peut coûter environ six millions de francs. La Fondation Mtn nous a par ailleurs offert plusieurs équipements et a renforcé notre plateau technique avec une chaine Elisa.

Quel est l’impact de cette banque de sang 3 ans après sa la mise en service ?
Beaucoup de choses ont changé. Nos médecins font beaucoup moins de références. Nous avons la possibilité de prendre en charge ces cas pour lesquels nous faisions des références par manque de sang. Il y a une meilleure prise en charge des patients et nous observons une certaine diminution de la mortalité liée aux anémies. L’hôpital approvisionne d’autres formations sanitaires de Douala 4ème, mais aussi des centres établis de l’autre côté du pont. Je peux dire que la banque a changé la prise en charge des malades à Bonabéri. Elle contribue également à améliorer la prise en charge dans les hôpitaux de Douala.

Quel regard jetez-vous sur son fonctionnement ?
La banque se porte bien. Mais en raison de certains aléas, son fonctionnement peut être perturbé des fois. Ces aléas sont liés essentiellement à la fourniture en énergie électrique. Après un très bon démarrage, nous avons eu un gros coup lorsque Bonabéri est resté sans électricité pendant plus de deux semaines. Ce délestage nous a fait perdre toutes les poches que nous avions à l’époque. L’hôpital a dû acquérir un groupe électrogène pour pallier au problème de délestage. Actuellement le fonctionnement de la banque est plutôt stable.

Propos recueillis par Mathias Mouendé Ngamo

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