Cameroun: Jean-Pierre Biyiti Bi Essam accusé de semer la confusion autour de la succession de feu sa majesté Atouba Blaise

Jean-Pierre Biyiti Bi Essam accusé de semer la confusion autour de la succession de feu sa majesté Atouba Blaise.[pagebreak]Pendant qu’un flou artistique préjudiciable persiste sur le processus de désignation des successeurs du chef, le message porté adressé par le préfet de la Mvila  au sous-préfet de Biwong-Bulu vient en rajouter à la confusion ambiante.
Des millions de Francs Cfa et d’autres moyens logistiques  sont mis à contribution depuis quelques temps, par le ministre Jean-Pierre Biyiti Bi Essam des postes et télécommunications, pour faire imposer par tous les  artifices et  voies de contournements,  les nommés  Obam Beme Brice et Akono Beme Didier à la tête des chefferies de 2ème  et 3ème degré  du groupement Mbilebekon.
 
En violation fragrante  des résolutions du conseil  de famille,  qui s’est réuni en date du 29 Mars 2014, dans l’esprit du décret N°77/245 du 15 juillet 1977, aux fins de statuer sur les profils de tous les membres de la famille régnante,  successeurs potentiels au trône.
Le président de la conférence des chefs traditionnels du Sud, M. René EFFA  a entrepris une campagne de dénigrement et de déstabilisation de la famille régnante de le macabre destin de rejeter en bloc les décisions pourtant souveraines du conseil de famille, au détriment de  Madame Chantal Mengue épouse BEVOLO   désignée par les notables de la famille.
 
D’ailleurs, à l’enterrement de Sa majesté Atouba le 02 novembre 2013 à Nkolbityié. Sous le couvert de la conférence régionale des chefs du Sud et sans toutefois consulter la famille régnante, ce même  bras séculier du ministre  Biyiti s’était déjà empressé à présenter leurs  deux poulains aux trônes de 2ème et 3ème degré au mépris des us et coutumes.
 
En date du  24 Avril 2014, le préfet de la Mvila  Marcel Mendel Ngangué s’étant rendu à Nkolbityié pour la cérémonie solennelle de désignation publique des successeurs, Monsieur René Effa avait alors entrepris d’ourdir une opération de sabotage. Ainsi, quelques heures avant l’échéance, des nombreuses populations des villages voisins réputées hostiles à la chefferie de Nkolbityié avaient nuitamment  été transportées sur les lieux à l’aide des véhicules 4X4 appartenant au ministère des postes et télécommunications.  En même temps, nos sources rapportent que la somme de 30.000 FCFA avait été remise à chacun des chefs de 3è degré pour les besoins de la cause. Au final, face à la confusion ambiante,  l’autorité administrative   avait décidé de surseoir à toute désignation  avant la date du 30 Mai 2014.
 
Le temps des manœuvres
Par message-porté adressé le 03 novembre dernier au sous-préfet de l’arrondissement de  Biwong-Bulu.  Le préfet de la Mvila M. Marcel Victor Mendel Ngangue informe le susnommé, qu’il procédera en date du 24 novembre 2014 à partir de 12 heures à Nkolebityié, aux consultations d’usages en vue du règlement des mécanismes de la succession de feu sa majesté Atouba Blaise et à la désignation subséquente du nouveau chef de 2ème degré du groupement Mbilbekon. Dans la foulée, il l’enjoint  de  prendre toutes les dispositions nécessaires en vue   de garantir la sécurité avant et après ladite cérémonie.
 
 A la lumière de l’article 8 du  décret N°77/245 du 15 juillet 1977 portant organisation des chefferies traditionnelles: «  Les chefs traditionnels sont, en principe, choisis au sein des familles appelées à exercer coutumièrement le commandement traditionnel. Les candidats doivent remplir les conditions d’aptitude physique et morale requise, et savoir autant que possible lire et écrire. ». Plus loin, en son article 10, il est clairement précisé que l’autorité administrative procède aux consultations nécessaires, en vue de la désignation d’un nouveau chef.
 Pour le cas échéant, non seulement aucune consultation d’envergure n’a été ourdie par le préfet Marcel Ngangue de la Mvila. Plus grave encore, les manœuvres semblent avoir été  mises sur pied, pour faire balayer du revers de la main, le verdict  du conseil de famille qui avait pourtant  en date du 29 Mars 2014,  procédé unanimement à la désignation de Madame Mengué Chantal.
Estimant  d’une part que,  bien que cousin de sa majesté Atouba Blaise, M. Akono Beme Didier ne pouvait succéder au défunt, parce que ne sachant lire ni écrire. D’autre part, le choix s’était porté sur la susnommée parce qu’il avait été arrêté que, la succession d’Akono Beme ne concernait pas ses arrières petits-fils, mais bien plus ses petits enfants.

 

Yves  Junior Ngangue

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