Cameroun: Une campagne contre le cancer de la Prostate sur les rails

Des spécialistes en urologie, réunis à Yaoundé, exhortent les hommes de plus de 45 ans à se faire dépister pour prévenir le cancer de la prostate.[pagebreak]Au Cameroun, le cancer de la prostate tend à devenir le premier chez les hommes de plus de 60 ans. Selon le Pr Sow Mohamadou, chaque semaine, au moins un cas de cancer est diagnostiqué dans cette tranche d’âge. Réunis en assemblée générale, à Yaoundé il y’a quelques jours, les experts en urologie pensent qu’il devient impératif de sensibiliser les hommes sur ce qui tend à devenir un fléau national.
Le cancer de la prostate prend naissance dans les cellules de la prostate. La prostate est une glande de la taille d’une noix. Elle se trouve sous la vessie, en face du rectum chez l’homme. C’est un organe fragile où le cancer se développe facilement.
Ce cancer touche l’appareil urinaire et l’appareil génital. Il peut également toucher les os, les poumons et le foie. Le malade dans la plupart des cas décède des suites d’insuffisance rénale et de troubles urinaires classiques.
Après le cancer du foie, celui de la prostate, est le premier cancer au Cameroun chez les hommes en termes de nouveau cas. Avec un âge moyen de 65 ans. C’est la raison pour laquelle, il est important de sensibiliser la population sur la question pour éviter les dommages, a laissé entendre le Dr Junior Mekeme Mekeme.

« Aujourd’hui c’est le premier cancer de l’homme noir. Nous avons constaté ici au Cameroun que ce cancer gagne du terrain. Et plus de 60% de nos patients arrivent quand la maladie est en phase terminale. Et pourtant il y a des ressources humaines à même d’apporter des réponses à tous ces problèmes. Les gens doivent donc se faire dépister le plus tôt possible, » précise l’urologue.
Le cancer de la prostate a plusieurs facteurs de risques. Les hommes à partir de 45 ans, sont les plus exposés. Les graisses animales, le tabac, les pesticides, l’obésité sont autant de facteurs qui peuvent faciliter le développement de la maladie.
Plusieurs signes indiquent la présence de la maladie. Mais ils ne sont pas spécifiques. On peut entre autres ressentir des difficultés à uriner. Il y a la présence du sang dans les urines et dans le sperme, la dysfonction érectile, les œdèmes des membres inférieurs… L’anémie et l’insuffisance rénale, quant à elles, peuvent être fatales pour le malade.

Génétique
Au cours de l’assemblée générale, plusieurs précisions ont été faites par les professionnels. Il est important de savoir que le cancer de la prostate, n’est aucunement une maladie liée à l’activité s*e*xuelle. La seule possibilité de l’éviter est d’avoir une alimentation saine. Il faut consommer beaucoup de vitamine E, le zinc, les aliments riches en oméga 3 comme les graisses végétales. « On peut éviter le cancer de la prostate en mangeant des fruits et légumes, en pratiquant des exercices physiques au minimum 9 h par semaine », a précisé le Pr. Sow Mohamadou.
Un traitement curatif est possible. Toutefois, un dépistage tardif complique la guérison et conduit tout simplement à une assistance médicale qui va permettre l’amélioration de la qualité de vie du patient.
« La race noire est génétiquement prédisposée à développer un cancer de la prostate »

Le premier cancer en urologie, c’est le cancer de la prostate, ensuite celui de la vessie, du rein et très rarement du testicule. Mais ces dernières années, on enregistre des cancers d’organes génitaux à savoir celui du pénis.
Selon le professeur Sow, les études ont prouvé que la race noire est génétiquement prédisposée à développer un cancer de la prostate. Les tests génétiques prouvent qu’il y a un gène chez les sujets noirs, qui pourrait induire la multiplication des cellules pouvant développer le cancer de la prostate.
De nos jours, il n’existe pas de vaccin préventif comme pour le cancer du col de l’utérus. Raison pour laquelle les urologues appellent les hommes à se faire dépister le plutôt possible pour se donner une chance d’éviter la maladie.

Au Cameroun, en cas de maladie, le seul traitement curatif reste la chirurgie. Ce traitement a fait ses preuves dans le monde et reste une très bonne arme pour lutter contre le cancer quand il est encore curable. Le seul hic est que le Cameroun ne compte seulement qu’une vingtaine d’urologues.

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