Cette démarche obéit à la politique de création d’entreprises agropastorales, dès la fin de la formation.
L’idée du financement des projets portés par les récipiendaires de l’Institut agricole d’Obala (IAO) remonte à 2012. 237online.com Et depuis cette date, cinq projets d’anciens étudiants ont obtenu des financements grâce à l’accompagnement de l’IAO. Ce nombre de projets financés représente le quart des demandes de financement reçues. Pour Louis Ndjié, directeur général du groupe IAO, il s’agit de la conséquence de la rigueur de l’équipe de sélection des projets. « Avant tout accord de financement, un comité de sélection permet de dénicher si le projet entrepreneurial épouse les contours d’un projet de vie. Parce que le danger d’un financement est qu’il est souvent difficile à respecter les engagements, lorsque les espèces sonnantes sont mises à la disposition d’un porteur de projet» explique-t-on à l’IAO. C’est dans cette logique que l’examen des projets peut aussi être externe, afin de scruter le passé de l’entrepreneur avec l’activité proposée. Pour parvenir au financement, l’institution a mis en place un fonds de garantie auprès d’un établissement de microfinance. Le montant de départ de 20 millions FCFA sert alors de garantie au jeune porteur de projet qui ne dispose pas suffisamment de ressources ou encore d’un titre foncier qui est généralement demandé dans les établissements de crédits. 237online.com Avec un taux d’intérêt de 9%, un prêt de 2 à 4 millions FCFA peut être accordé. Il s’agit d’un taux fortement attractif par rapport à la moyenne de 15% minimalement proposée dans le financement des projets agricoles. En ouvrant la porte du financement aux jeunes entrepreneurs, l’IAO se constitue de fait en garantie et réduit de fait le niveau de risque réputée élevé dans les activités agropastorales. C’est ainsi qu’au-delà du financement, l’IAO se constitue comme un acteur de suivi de l’exploitation agricole. Tout est fonction du choix de l’entrepreneur. Il lui est enseigné les techniques de planifications, des gestions d’entreprises et surtout de constitutions d’une épargne après les remboursements à échéance auprès de la microfinance. L’octroi des financements n’est donné en espèces. Il s’agit d’un accompagnement dans l’acquisition du matériel, notamment les intrants. Mais aussi la construction des équipements ou encore la mise à disposition d’un fonds de roulement pour l’achat des poussins, par exemple lorsqu’il s’agit de l’élevage des poulets de chair. Cette action de l’IAO pour le financement des microprojets jeunes a permis à d’autres institutions de venir faire connaissance de ces stratégies. L’on annonce ainsi l’appui financier du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) à certains bénéficiaires. Pour faciliter l’accès au financement, la microfinance qui accompagne l’IAO compte densifier son portefeuille financier pour le financement des activités du secteur agricole au Cameroun. Le plan de développement 2016-2018 espère mettre en place près de 15 milliards FCFA, ce qui représentera près de 20% de son encours. Il est attendu ainsi que l’IAO continue à être un acteur de premier plan dans l’évaluation technique des projets qu’ils soient portés par un apprenant de l’IAO ou encore de toute autre personne en quête de financement d’un projet bancable dans le secteur agropastorale.
Pierre Nka
