29 juillet 1992 – 29 juillet 2019: Jeanne Irène Biya aux oubliettes – Qui s’en souvient ?

Jeanne Irène Biya : Dame de cœur, sortie des cœurs. Saint Eloi Bidoung accuse, indexe et dénonce.

La date du 29 Juillet 1992 ne dit plus rien à personne. 27 ans après le décès de la « première » première dame du Cameroun, Ni à Monegombo, ni à Mvomeka’a, encore moins à Etoudi, de cette grande Dame de Cœur, sortie des cœurs, qui s’en souvient ?

Cette grande Dame, prétendument adulée, tant aimée, tant courtisée par une cours pleine d’hypocrites, de sournois, de courtisans qui lui chantaient des louanges hier ; est désormais reléguée aux oubliettes, à la limite dans les poubelles de l’histoire, ce devant l’indifférence de son veuf de mari, de son fils Franck Biya, de ses autres fils, de sa coépouse, de sa famille, que j’accuse devant l’éternel et pour l’éternité. Jeanne Irène Biya repose désormais en paix ou dans la tourmente loin des bouches, loin des yeux et loin des cœurs.

Je n’ai aucune intention d’exhumer des souvenirs ou alors de réveiller, des douleurs et des évocation pénibles ; je veux tout simplement rendre un hommage à cette grande dame d’action qui a eu le privilège d’être l’épouse de notre chef d’Etat et comme par hasard ma sœur ; à qui on a tout arraché : la vie, les œuvres, l’amour et la destinée. Depuis son inhumation à Mvomeka’a, une Chappe de plomb semble avoir recouvert sa vie et les multiples actions qui l’on accompagnée. Tout se passe comme si une main lourde, obscure, et invisible voulait effacer son souvenir de la mémoire collective de ses compatriotes. Aucune cérémonie commémorative n’a jamais été organisée pour perpétuer la reconnaissance de son passage sur terre.

Même pas une messe de requiem, à ce que sache le grand public. Quel sort ! Et l’état du Pavillon « J.I.B » à l’hôpital central de Yaoundé démontre à suffisance la détermination de ceux qui voudraient effacer l’image de la défunte en nous. On se serait attendu pour sa très aimable mémoire, que des structures sociales, humanitaires, ou sanitaires soient érigées et lui soient dédiées. Hélas ! Tout juste a-t-on vu la couche disparaître la couche de peinture sur les murs du « pavillon J.I.B » pour effacer sa mémoire (à jamais selon les commanditaires des travaux). Entre substitution de nom et volonté délibérée et affirmée de uns et des autres à le remplacer par le nom de la première dame actuelle. Gravissime erreur dont on aurait bien pu se passer. Bien plus, un sujet de profonde frustration que ressentent tous ceux et celles qui n’oublient pas quelle reconnaissance éternelle la nation aurait dû lui porter. 27 ans après sa dure, pénible et brutale disparition, son nom reste tabou dans certains cercles proches du pouvoir et particulièrement celui du chef de l’état, de peur de subir les foudres et les affres du palais et de la première dame actuelle selon nos sources.

Le propre frère de Jeanne Irène Biya fut Ministre. Qu’est ce qu’il a fait pour la mémoire de sa sœur ? Le fils adoptif Franck Emanuel Biya, se souvient t-il de cette femme qui lui passait le couches ? Paul Biya lui-même n’a pas entrepris pendant 27 ans une action pour honorer la mémoire de celle qui a été à ses côtés pendant trois décennies. Même pas un simple championnat de vacances autres fois courus à Akonolinga en sa mémoire. Dieu seul sait combien ils sont nombreux les enfants qu’elle a élevé et qui sont devenus presque de vice-dieu.
Ce nom que les médias nous servaient au petit déjeuner, au dîner et au souper est devenu tabou au point de ne pas l’évoquer au risque dit-on d’indisposer la Première dame actuelle.

Voici l’occasion donnée à Maman Chantal d’apporter un cinglant démenti à de telles allégations ; par exemple en patronnant elle-même une cérémonie commémorative, ce qui ne pourrait que la grandir, devant le peuple et devant l’histoire, surtout la réconcilier avec les akonolinga, ancienne belle famille, qui non sans raison, se sentent abandonnés voire marginalisés depuis la mort de Jeanne Irène.
Une Idée quasiment impossible à réaliser car les membres de la famille régnante et qui occupent les postes décisifs dans l’appareil de l’Etat et du parti ne sauraient faciliter une telle opération ; ceci au nom de la logique tontinarde : « à nous le tour ».Le nom de jeanne Irène Biya se trouve être désormais inscrit en lettre d’or au tableau d’honneur des noms tabous de la république, de l’histoire et de la mémoire collective.

Jeanne Irène Biya, n’aura jamais connu de repos depuis 27 ans tellement il y a des bruits autour de son cercueil. Chez nous les bétis, on ne demande pas au veuf de parler de la mort de sa femme. Du moins peut-il en dire un mot lors du conclave « Esoak », puis il est très vite laissé en paix. Paul Biya n’aura pas eu droit à cette décence et cette compassion que désirent les veufs quand vient le temps de se rendre compte que la moitié est partie.
Le remariage, ne peut lui avoir donné un sommeil tranquille, tellement il y a du chahut autour de la mort de son épouse. Je n’aimerai pas être à sa place. Si nous ne pouvons pas laisser Paul Biya en paix. Adressons-lui au moins nos regrets éternels pour son épouse décédée le 29 juillet 1992.
C’est pour cela que j’accuse les morguiers, croque-morts, médecins-légistes et autres nécromanciens qui pullulent et manipulent l’opinion au Cameroun depuis 27 ans. Ceux là qui ont profané le cadavre d’une femme, tué sa mémoire et oppriment le veuf. C’est comme l’histoire de « Man Imbon », ce veuf légendaire de la tribu béti, qui subit tant de martyrs à la mort de sa femme. Tour à tour accusé et récusé, il était le seul à tout faire pendant et après les obsèques.

Beaucoup de choses ont été dites au sujet de la mort subite de Jeanne Irène Biya, nous ne saurons réouvrir les enquêtes closes sur un dossier semblable au dossier Kennedy. Si les morts pouvaient parler! On saurait alors si Jeanne Irène Biya était bien morte d’un cancer ou victime d’un commando secret. Sur ordre de qui ? Et par qui ? On n’en saura plus rien, tous ceux qui auraient pu nous édifier sont morts. Simple coïncidence ou agenda caché. Motazé aide de camp et neveu a été fauchée dans un curieux accident de la circulation. Les religieuses assassinées et mutilées sauvagement à Djoum, avaient été reçues par la défunte un jour avant sa mort. L’affaire a été classée sans suite. La légende dit que les sœurs avait transmis une copie de cet enregistrement à l’Abbé Amougou du diocèse de Sangmélima. L’abbé qui a rejoint son Seigneur au Ciel de manière violente, tué par des inconnus. Affaire classée.

Toutes les femmes dévotes de l’Eglise catholique qui avaient donné le dernier bain à dépouille de l’ex-première dame sont mortes et enterrées, enquête impossible. Tous ceux qui ont vu « JIB » pour la dernière fois, dont le médecin légiste qui établi le certificat de genre de mort assassiné par des individus non identifiés quelques temps après le père Engelbert Mveng, ce prêtre jésuite qui recevait la première dame à la confesse fut violemment assassiné et l’affaire classée. De la mort de Jeanne Irène Biya, il vaut mieux ne pas en parler de peur qu’on pense que vous en savez un peu trop. Comme au dossier Kennedy, même tarif. Je confesse ma peur après la rédaction de cet autre coup de gueule que j’espère ne pas être le dernier.

Malheureusement celui qui aurait pu nous renseigner d’avantage est déjà mort. « ancien DSP, Ancien DGSN». Dans quel placard se cache-t- il? that is the question ! Et çà, ça va se savoir !

Par Saint-Eloi Bidoung
Militant Rdpc
1er adjoint au maire de Yaoundé VI

2 thoughts on “29 juillet 1992 – 29 juillet 2019: Jeanne Irène Biya aux oubliettes – Qui s’en souvient ?

  1. Un grande dame et amie que je n ai jamais oubliée.
    Que de bons moments passés ensemble alors que nous étions étudiants…
    j’espère qu elle repose en paix et que de là où elle est elle veille sur notre beau pays : le Cameroun

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