Scandale au Cameroun : le PCRN au bord de l’implosion ! Robert Kona et Cabral Libii à couteaux tirés

PCRN

Le torchon brûle au sein du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN). Selon des informations exclusives obtenues par 237online.com, une guerre fratricide opposant Robert Kona, le président fondateur, et Cabral Libii, l’actuel homme fort du parti, menace l’existence même de cette formation politique.

Dans un communiqué au vitriol daté du 13 mars 2024 dont 237online.com a pu se procurer une copie, Kona interdit purement et simplement à Libii « d’utiliser les insignes et sigles » du mouvement. Il lui reproche sa volonté de se rapprocher d’autres partis « en vue d’une alliance pour la transition » en 2025, faisant fi de sa suspension décidée lors du tumultueux congrès de Kribi en 2023.

Le grand déballage ?

Mais Cabral Libii n’est pas du genre à se laisser domestiquer. Selon nos sources, le fougueux tribun aurait saisi les instances du parti pour régler son compte à celui qu’il considère désormais comme son « pire ennemi« . Ambiance !

On s’achemine donc vers un grand déballage en règle, chaque camp affûtant ses armes pour terrasser l’adversaire. D’aucuns redoutent même que les deux hommes ne se répandent bientôt dans la presse pour laver leur linge sale en public, n’hésitant pas à recourir aux attaques les plus viles.

Le MINAT, l’arbitre providentiel ?

Face à cette situation intenable, tous les regards se tournent vers le ministère de l’Administration territoriale. Paul Atanga Nji, le patron de ce département ministériel régalien, suivrait ainsi de très près ce dossier explosif qui empoisonne la scène politique camerounaise.

Mais le bouillonnant ministre parviendra-t-il à reconcilier les frères ennemis Kona et Libii ? Rien n’est moins sûr tant les positions semblent figées de part et d’autre. Certains observateurs avertis, joints par 237online.com, parient même sur une implosion du PCRN à très court terme si rien n’est fait.

Un tel scénario catastrophe signerait à coup sûr l’arrêt de mort d’un parti qui avait pourtant réussi un joli coup en 2018 en talonnant le tout puissant RDPC lors de la présidentielle. Mais depuis, force est de constater que le PCRN peine à retrouver son lustre d’antan. En témoignent ses résultats décevants aux dernières locales.

Cette brutale querelle des chefs risque donc bien de lui porter le coup de grâce. À moins qu’un sursaut salvateur, impulsé par la frange la plus lucide du parti, ne remette tout le monde d’accord autour d’un ambitieux projet de refondation. Les prochaines semaines s’annoncent en tout cas décisives.

L’avenir nous dira si le PCRN réussira son pari d’une renaissance ou s’il sombrera définitivement dans l’oubli. Une chose est sûre : les Camerounais n’ont pas fini d’entendre parler de cette affaire rocambolesque qui passionne les salons feutrés de Yaoundé.

Ulrich Talla Tene pour 237online.com

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