Cela fait plus d’un mois et demi aujourd’hui que celui qui était jusque-là, chef-service économie cumule les fonctions de Coordonnateur de la rédaction de Yaoundé du quotidien privé fondé par Pius Njawé.C’est un Alain Noah Awana différent que le reporter rencontre le lundi 30 mars 2015 à 12h 30. Il est certes en blue-jean et chemise comme en portent souvent les journalistes de terrain, mais son cadre de travail tranche nettement avec son ancien bureau qu’il occupait lorsqu’il n’était que chef-service économie du quotidien « Le Messager ». Le journaliste occupe désormais un bureau à part. De là, il a une vue d’ensemble sur les autres membres de la rédaction de Yaoundé, basée à Yaoundé, au lieudit « Montée âne rouge ». Entre deux questions du reporter, il se lève et va chuchoter quelque chose avec l’assistante de direction. De temps à autre, il interpelle un stagiaire sur la progression de son travail.
De fait, depuis le 17 février 2015, Alain Noah Awana a été promu « Coordonnateur » de la rédaction de « Le Messager » à Yaoundé. « Mon travail consiste à superviser le travail de mes collègues du Centre, Sud et Est. J’organise les conférences de rédaction lundi et jeudi. Je suis les journalistes dans l’évolution de leur travail. Je m’assure que les angles de traitement sont respectés. Bref, je fais une aussi une sorte secrétariat de rédaction avant d’envoyer toutes les copies au rédacteur en chef. », explique le nouveau promu. Il ajoute que, sur le plan administratif, il sert de courroie entre la rédaction et l’administration. Le « Coordo », comme on l’appelle ici, organise les départs en congé, signe les bons de frais de reportage…
Alain Noah Awana (A.N.A) raconte que sa nomination lui est tombée dessus de façon inattendue. Ce 17 février, il est appelé d’urgence par la hiérarchie du journal qui lui signifie que le poste est vacant suite à une démission de son prédécesseur, Rodrigue Tongué. Aussitôt nommé et confirmé, le nouveau coordonnateur indique à ses collègues : « Ma coordination sera une réussite grâce à vous ». Il place alors sa nouvelle fonction sous le signe du respect strict de la tombée des articles et le « renforcement de la convivialité et la solidarité d’antan».
Au sein de la rédaction, nombreux sont ceux qui pensent que la nouvelle coordination peut être une réussite. « Je n’essaie pas de comparer avec les anciennes coordinations mais je pense qu’il est sur la bonne voie », analyse, Christian Tchapmi, responsable du desk « Sport ». Nadège Bowa en charge du service « Société » pense que la collaboration est « fluide » mais ça « n’empêche pas parfois des discussions ardues parce que le nouveau coordonnateur n’est pas toujours diplomate quand il doit faire une observation ».
A.N.A pense-t-il être au sommet de son art ? Le journaliste de 34 ans, diplômé de l’Ecole supérieure de gestion (E.S.G Ista) de Douala veut garder la tête froide : « Je pense que je dois encore progresser. Celui doit se sentir au summum en journalisme c’est le rédacteur en chef. »
S.A.
