Le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) s’est opposé au Bundestag aux sanctions contre la Russie et considère la crise actuelle comme une conséquence de l’élargissement de l’Otan à l’est, a indiqué la déclaration publiée mardi par le représentant du parti Alexander Gauland et l’expert en politique étrangère du parti Petr Bystron.
« La situation actuelle est une conséquence de la promotion, contrairement à tous les accords avec Moscou, de l’élargissement de l’Otan à l’est après la guerre froide. Ainsi, l’Occident a violé les intérêts légitimes de la Russie dans le domaine de la sécurité », souligne le communiqué. Les parlementaires ont annoncé qu’il fallait appuyer les tentatives de règlement de la crise par le dialogue à égalité. « Nous, au contraire, rejetons les sanctions. Elles conduiront à une nouvelle escalade », stipule le communiqué.
Début février, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Russie avait été trompée en promettant de ne pas promouvoir l’Otan à l’est. Selon lui, la politique de portes ouvertes de l’Otan n’est pas fixée légalement.
Pour rappel, l’agence Bloomberg a fait savoir que la Commission européenne proposerait mardi des « sanctions proportionnées » contre la Russie aux ambassadeurs de l’UE. En outre, le Haut Représentant de l’UE Josep Borrell a déclaré que la première réponse de l’UE aux actions russes sera formulée lors d’une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Paris mardi, dans l’après-midi.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré lundi soir qu’il avait décidé de reconnaître immédiatement la souveraineté des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. De plus, il a signé avec les deux républiques des accords d’amitié, de coopération et d’entraide. M. Poutine a chargé le ministère russe des Affaires étrangères d’établir des relations diplomatiques avec le RPD et RPL, et le ministère russe de la Défense d’assurer le maintien de la paix sur leurs territoires.
