Cameroun – Transport urbain: la Socatur lance 50 nouveaux minibus pour desservir Douala

Cette troisième vague de véhicules climatisés de 35 places vient combler les attentes des usagers en proie aux tracasseries des taximen et moto-taximen.La nouvelle a fait courir du beau monde à la Communauté urbaine de Douala et à la préfecture du Wouri à Bonanjo. Transporteurs, usagers, membres de la société civile, chefs traditionnels et opérateurs économiques ont effectué le déplacement pour apprécier la nouvelle acquisition de la Société camerounaise de transport urbain (Socatur). En fait, 9 échantillons des 50 minibus climatisés de 35 places, ont été présentés à Fritz Ntonè Ntonè, et Paul Naseri Bea, respectivement délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbain de Douala (Cud) et préfet du département du Wouri, mardi 24 février. Cette autre nouvelle acquisition vient une fois de plus combler les attentes des usagers, en proie aux tracasseries des moto-taximen et taximen. Désormais, la quasi-totalité des quartiers de la capitale économique seront desservis, comme l’avait d’ailleurs promis en mai 2009 Jean Ernest Ngallè Bibehè. «Il s’agit en effet d’offrir non seulement à la ville de Douala, mais surtout aux populations, un cadre de transport agréable et une meilleure qualité de service», avait à l’époque souligné le Dg visiblement ému.
Ainsi donc, il est important de renforcer les lignes existantes, desservir la ville de Douala et surtout les quartiers périphériques, à moindres coûts, 150 ou 200 Fcfa maximum, selon les distances. De quoi amener Fritz Ntonè Ntonè, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, à exprimer sa satisfaction : «Ces nouveaux bus vont améliorer le quotidien des Camerounais qui font face aux tracasseries des taximen», a-t-il par ailleurs soutenu. Paul Naseri Bea, préfet du Wouri, a quant à lui exhorté les opérateurs économiques à investir dans ce domaine porteur. Pendant le tour de la ville, les uns et les autres ont apprécié le confort, ainsi que le tableau de bord du véhicule flambant neuf, adapté aux nouvelles technologies. La climatisation, comme l’a laissé entendre le chauffeur d’un des véhicules, est programmée à basse température afin d’éviter des cas de grippe que pourraient contacter certains usagers.

Enjeux et défis
En réalité, il s’agit de la troisième vague de véhicules déjà acquis par la Socatur. Et ce n’est pas tout. 41 nouvelles voitures viendront compléter ce dispositif dans les tout prochains mois. Il convient de relever que 105 nouveaux bus avaient été mis en circulation en mai 2009 pour renforcer le transport en commun dans la ville de Douala. 13 autres minibus ont été réceptionnés le 20 novembre dernier, et sont à l’heure actuelle en circulation. L’objectif, selon le Dg de la Socatur, est de mettre à la disposition des populations d’ici la fin 2015, 500 bus pour accroître l’offre en transport urbain de masse dans la ville de Douala. Mais déjà, depuis l’acquisition des minibus climatisés, la capitale économique a un nouveau visage.

En rappel, c’est depuis le 05 novembre 2014 que la circulation des cargos a été suspendue dans la ville de Douala par le préfet du Wouri. Cette décision faisait suite non seulement au drame du fleuve Kondi dans lequel un cargo (un véhicule de transport en commun, ndlr), avait fini sa course le 29 octobre 2014, faisant de nombreuses victimes. Mais surtout à l’augmentation du prix du carburant à la pompe. Jusqu’à ce jour, la Socatur n’a connu aucune modification sur son tarif. Elle a commencé par exploiter trois lignes avec une quinzaine d’autobus. Environ 200 minibus climatisés de 35 places desservent de nos jours, plus de 08 lignes dans la ville de Douala. La Socatur, société citoyenne au service des habitants et dont la mission principale est le transport urbain de masse, se présente depuis l’année de sa création en 2 000, comme un instrument de lutte contre le chômage. Ceci afin d’atteindre les objectifs du millénaire tels fixés par le président de la République, Paul Biya.

Baudouin Nyobe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *