Un hélicoptère de la Mission de l’Organisation des Nations unies en république démocratique du Congo (MONUSCO) a été abattu mardi dans l’est du pays par des rebelles du mouvement du 23 mars (M23), rapporte le portail d’information congolais Politico, en référence au communiqué des forces armées de la République démocratique du Congo (RDC).
« Les militants viennent d’abattre au-dessus de la zone qu’ils contrôlent l’un des deux hélicoptères de reconnaissance de la mission de l’ONU avec huit observateurs et membres d’équipage », indique le document. Plus tôt mardi, la MONUSCO avait annoncé qu’elle avait perdu le contact avec l’un de ses hélicoptères dans l’est de la RDC, où se déroulent des combats entre les forces gouvernementales et les rebelles du mouvement du 23 mars. L’hélicoptère a effectué une mission de reconnaissance dans le secteur de Chanzu, dans la région de Rutshuru.
L’ambassade russe au Congo a déclaré que le lieutenant-colonel Alexeï Mizioura, haut responsable du groupe d’observateurs militaires russes auprès de la mission de l’ONU, avait été tué dans l’accident d’hélicoptère. Le bureau du secrétaire général de l’ONU a indiqué que, en plus du représentant russe, à bord de l’hélicoptère se trouvaient un citoyen serbe et six militaires pakistanais.
Dans la région de Rutshuru (la province de Nord-Kivu), d’intenses combats ont éclaté le 28 mars entre des unités régulières de la RDC et des rebelles du M23 qui tentaient d’attaquer des positions des forces gouvernementales. Les combats se déroulent à proximité immédiate de la frontière ougandaise. Les forces gouvernementales de la RDC utilisaient des armes lourdes. Les réfugiés qui proviennent de la zone de combat, se rendent sur le territoire de l’Ouganda.
Le mouvement du 23 mars est un groupe militaro-politique formé en 2012 par d’anciens dirigeants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), qui exprimait les intérêts du peuple banyamulenge, comme l’appellent les Tutsis dans l’est de la RDC. Les fondateurs du M23 étaient mécontents de la façon dont le gouvernement de la RDC s’est acquitté de ses obligations en vertu des accords de paix du 23 mars 2009. En novembre 2012, les rebelles du M23 ont pris la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, et l’ont maintenue pendant près de deux semaines.
