Les négociations entre les délégations russe et ukrainienne sont difficiles, Kiev change constamment sa position. C’est ce qu’a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d’une allocution à l’Institut d’État des relations internationales de Moscou.
« Les pourparlers ont débuté, ils sont difficiles, parce que la partie ukrainienne, bien qu’elle ait exprimé les choses à convenir aux pourparlers, change constamment de position, refuse ses propres propositions », a-t-il fait savoir.
« Il est difficile de se débarrasser de l’impression que l’Ukraine est contrôlée par ses collègues américains, qui, selon les politologues de notre pays et de l’Occident, ne veulent tout simplement pas que ce processus [des négociations, ndlr] s’achève rapidement. Ils comptent continuer à doter l’Ukraine d’armes, considère M. Lavrov. Ils veulent probablement nous maintenir aussi longtemps que possible dans un état de conflit. »
Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé la tenue d’une opération militaire spéciale en Ukraine en réponse à l’appel à l’aide des dirigeants des républiques du Donbass. Il a souligné que les projets de Moscou ne comprenaient pas l’occupation des territoires ukrainiens, l’objectif étant la démilitarisation et la dénazification du pays.
La première rencontre russo-ukrainienne depuis le début de l’opération militaire spéciale a eu lieu le 28 février dans la région de Gomel et a duré cinq heures. La deuxième rencontre s’est déroulée le 3 mars en Biélorussie, dans la forêt de Belovej, l’accord des parties sur les couloirs humanitaires pour évacuer des gens a été conclu. Le 7 mars – dans la région de Brest. Le 10 mars les pourparlers entre les ministres des Affaires étrangères russe et ukrainien, Sergueï Lavrov et Dmitri Kouleba, ont eu lieu à Antalya, en Turquie, en marge d’un forum diplomatique. Les nouveaux cycles de pourparlers des délégations de Moscou et de Kiev se sont déroulés par visioconférence.
