Le gouvernement camerounais a récemment accordé une subvention d’un milliard de francs CFA à la Commission Nationale du Hadj, suscitant la controverse dans un pays où de nombreux citoyens souffrent du manque d’infrastructures de base, telles que les routes, les hôpitaux, l’eau potable et l’électricité. Cette décision a été annoncée par le Ministre de l’Administration Territoriale, Président de la Commission Nationale du Hadj, dans un communiqué radio-presse.
Selon le communiqué, la subvention permettra de réduire le coût du Hadj pour les pèlerins camerounais en 2023. Cette générosité du Chef de l’État a permis à 2 700 pèlerins d’effectuer le voyage à la Mecque l’année dernière. Pour 2023, la Commission a validé 3 165 places, soit une augmentation de 465 places par rapport à 2022.
Priorités nationales et besoins urgents
Toutefois, cette décision soulève des questions sur les priorités du gouvernement camerounais. Le pays fait face à de nombreux défis, notamment en matière de santé et d’infrastructures. Les enfants meurent chaque jour de paludisme faute de prise en charge adéquate, tandis que les routes et les hôpitaux sont en piteux état.
Beaucoup estiment qu’il est absurde de dépenser un milliard de francs pour faciliter le voyage des pèlerins alors que tant de besoins urgents ne sont pas satisfaits. Cette polémique met en lumière la nécessité de réévaluer les priorités nationales et d’investir davantage dans les secteurs essentiels pour améliorer la qualité de vie de tous les citoyens camerounais.
Les inscriptions pour le Hadj 2023 sont ouvertes jusqu’au 15 mai 2023 auprès du Guichet Unique Hadj. Le Ministre de l’Administration Territoriale invite les encadreurs agréés par la Commission Nationale du Hadj à respecter scrupuleusement le prix ainsi arrêté.
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