Cameroun – ENS MAROUA 2015 : Quand les hostilités du septentrion « inspirent »

L’arrêté no 15/0394/A/MINESUP du 10 Aout 2015 portant ouverture du concours d’entrée à l’ENS de Maroua  au titre de l’année 2015-2016 venait d’être répandu un peu partout dans le territoire.
Dans cet engouement, de potentiels candidats semblent avoir pénétré  un « secret », « une occasion » ou une opportunité inouïe de se jeter à l’eau et de pêcher le poisson  même sans appât: le fameux matricule.  Le secret, chacun le garde, et le voila :
Il parait que le contexte  actuel du septentrion laisse croire aux plus rusés (rusés) que l’accès à l’ENS de Maroua sera aussi commode, souple, lisse et aisée que jamais. Voila pourquoi la « bouc-émissarité » du contexte de guerre devient un opportunisme pour l’entrée aisée à l’ENS.
Voila les pensées  et les imaginations que certains cultiveraient, exprimant ainsi une sous-estimation  de leur propre intellect, ou étant tout simplement joyeux d’avoir trouvé une occasion moins pénible après tant d’années d’essais infructueux.
Mais, un détail doit être considéré : Certains à cause de l’individualité, semblent vouloir cacher ce qu’ils considèrent comme un secret, alors que plusieurs autres potentiels candidats pensent aussi comme eux, c’est-à-dire qu’ils pensent aussi que les épreuves pourraient être légères et l’accès facile.
Ne soyons pas surpris qu’il y’ait plus de candidats à Maroua cette année qu’au durant les sessions antérieures. Les candidats seront diversifiés :
-ceux qui rêvent d’un accès facile, parce que ayant été depuis longtemps les bénéficiaires de l’équilibre régional ou de la promotion collective
– ceux qui se disent qu’ils  y iront car « si Dieu a prévu qu’ils ne mourraient pas à Maroua, rien n’adviendra »
– ceux qui y iront  croyant qu’ils ont un secret que beaucoup de gens ignorent : le secret selon lequel beaucoup fuiraient à cause de la guerre.  Il s’agit donc des individualistes  qui y iront croyant que les autres ne soient pas au courant de « l’eau ».
– il y’a aussi ceux qui malgré, tout, croient en la puissance de ns forces armées, et ont même l’air de croire que rien ne pourra  plus attaquer quand le BIR  rugit au fil du temps et essaye de comprendre l’ennemi pour mieux l’asservir.

En tout cas,  après ces questions « d’équilibre régional » ou de « promotion collective » que les uns et autres ont maladroitement exploité, l’état Camerounais  se sent plus averti (je crois, laissez-moi croire), averti pour affronter légitimement certaines situations qui problématisent la question du mérite au Cameroun.
Accepter de modifier le fonctionnement d’une académie aussi prestigieuse et apparemment plus rigoureuse comme l’ENS de Maroua, c’est confirmer la défaite face à ce maigre et lâche ennemi.    Or pourtant, RIEN ne vaincra le Cameroun. Le Combat continue contre l’ennemi et contre les ennemis internes encore faibles aux pots de vin. Notre état a son identité et IL ne se laissera pas influencé : Attendons voir.

HECTOR FLANDRIN NOMBO

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