Le créateur d’entreprise et le paradigme du « vrai homme » en Afrique : Le cas des Bamilékés du Cameroun (Partie 2/5). De l’intelligence mentale

[Ceux qui ont lu ma publication paru dans OUEST ECHOS numéro 915 savent déjà que le PARADIGME est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie.
Ils savent aussi que le « vrai homme » a plusieurs dimensions, quatre capacités fondamentales ou quatre intelligences : Physique ou QP, mentale ou QI, émotionnelle ou QE et spirituelle ou QS. Comme la première, la deuxième partie ci-dessous – sur cinq – de la première série de mes publications est destinées prioritairement aux entrepreneurs, propriétaires ou futurs propriétaires d’entreprises. Elle concerne donc l’intelligence mentale (QI) et tiendra fidèlement compte des enseignements reçus de mon coach en affaires, feu Kamdem Samuel]En partageant mes analyses sur le paradigme du « vrai homme » en ce qui concerne son intelligence physique – QP – (partie 1/5 de la série de mes publications), il ne m’a pas été possible d’aborder tous les aspects. Il s’agit en particulier de tout ce qui peut influencer de l’intérieur comme de l’extérieur notre capacité «physique» à réussir, en tant qu’entrepreneur riche et fier de l’être. Il s’agit aussi de tout ce qui est lié directement ou indirectement au développement ou à la dégénérescence de notre corps (capacité naturelle numéro 1).
Je profiterai des futurs articles pour y revenir, ce d’autant plus que toutes les intelligences citées sont interdépendantes. 237online.com C’est ainsi que je reviendrai sur la s*e*xualité et sur d’autres émotions positives ou négatives, qui nous influencent fortement, y compris notre intelligence mentale (QI), liée à notre capacité naturelle numéro 2 qu’est le mental.
Cette dernière intelligence est la plus connue et manifestement celle à laquelle tous les Etats du monde accordent le plus d’importance, d’où le niveau des budgets consacrés à l’éducation (scolaire et universitaire). Mais, je tiens tout de suite à préciser qu’elle est loin de moi l’idée selon laquelle cette éducation serait inutile.
Ce que Té Waffo Bùgouong m’a transmis comme message à ce propos et que je fais suivre aux futurs riches entrepreneurs Africains, c’est qu’il faut plus que le QI pour réussir.
La leçon reçue de mon grand coach dans les affaires à ce sujet est en effet  très édifiante.
Cette leçon a eu lieu un samedi de 2014, encore un samedi, mais en pleine saison dite des pluies au Cameroun. C’était à l’occasion des funérailles d’un grand notable bamiléké, mort en 1995. Il convient pour les non bamilékés de noter ici que ce peuple procède parfois aux obsèques de leurs proches (cérémonies d’inhumation), mais « gardent » les funérailles traditionnelles pour plus tard (j’y reviendrai dans un article spécial, dès que possible).
L’accès du site des dites funérailles était particulièrement difficile, à cause de la boue et du caractère très glissant des routes de l’ouest Cameroun pendant ou juste après les pluies, lorsque ces routes ne sont pas bitumées.
Comme par exception, Té Waffo et moi n’étions donc pas dans notre cadre habituel de coaching, mais disposions de beaucoup plus de temps.
Il était très mécontent et ne cessait de regarder ses belles chaussures tâchées de boue. Il en voulait particulièrement au successeur du défunt (nouveau chef de famille) et m’a dit que celui-ci ne savait pas « compter les idées  – saing nuè -», ce qui veut en réalité dire qu’il ne réfléchissait pas ou encore qu’il n’était pas doué de sagesse. On pourrait donc traduire ce qu’il m’avait dit en langue Ghomhala par « ce jeune homme ne sais pas réfléchir » ou encore « ce jeune homme ne sais pas penser comme il faut ». Ce qui, au demeurant,  est une grosse injure en pays bamiléké, car c’était une manière relativement polie de dire qu’il est très bête.
En ajoutant qu’il n’était pas étonné que la grande entreprise du défunt n’ait pas survécue à sa mort, il me laissait  perplexe, surpris, désorienté. Mais, en l’écoutant me dire pourquoi il pouvait être aussi sévère avec le fils de l’un de ses amis intimes, avec quelqu’un que je savais être un ami commun, un confrère dans l’une des associations coutumières du palais royal Baham, j’ai rapidement compris pourquoi il avait tant insisté un jour sur le paradigme du « vrai homme ». Pour ceux qui s’en souviennent (voir partie 1 de l’histoire), Té Waffo m’avait dit dès le départ, c’est-à-dire lors de la première session de coaching, que pour réussir dans la vie et particulièrement comme entrepreneur, il faut savoir réfléchir rapidement.
En effet, face à la triste situation que nous étions en train de vivre à cause des conséquences des fortes pluies de la veille et du jour des funérailles en question, il avait, d’après lui, la confirmation que le « jeune successeur », malgré ses diplômes, ne savait pas réfléchir et ne savait non plus rien de l’argent, et ne pouvait par conséquent pas réussir dans l’entrepreneuriat.
De fait, dans le cadre de mes recherches et en discutant avec de nombreux jeunes entrepreneurs, j’ai observé que l’intelligence mentale se subdivise en plusieurs sous groupes et surtout en deux (sous) intelligences complémentaires, sans lesquelles il n’est pas possible d’atteindre l’indépendance financière et d’y rester. On a alors d’une part la faculté générale de comprendre et de s’adapter, et d’autre part l’intelligence économique et (surtout) financière.
Normalement, la faculté de comprendre permet de juger avant d’agir (on devrait d’ailleurs parler des facultés mentales). Il s’agit essentiellement de l’aptitude à analyser,  à raisonner, à penser (même de manière abstraite), à imaginer, à visualiser, à utiliser le langage, à maîtriser la parole (art oratoire).
Pour revenir à notre session improvisée de coaching, je dois dire que Té Waffo, constatant que je n’avais pas l’air véritablement convaincu, était allé droit au but, pour me dire d’abord qu’un « vrai homme » ne peut et ne saurait « garder les funérailles » de son père pendant 20 ans et les organiser finalement en pleine saison des pluies.
Et il avait raison ! Un homme intelligent, un « vrai homme vivant », pour utiliser la traduction de l’expression de mon coach, fonctionne sur le mode REFLEXION  –  ACTION – REFLEXION –ACTION –REFLEXION…
Il part des résultats désirés  (qu’il a décidé d’obtenir) pour planifier ses actions. C’est après avoir fixé le but et connaissant bien le point de départ et le chemin probable qu’il se lance dans une entreprise. Un vrai homme ne joue pas à la loterie comme l’a fait notre ami en organisant les funérailles de son père, un très grand notable,  en pleine saison des pluies.
Ce jour là, Té Waffo Bùguong m’a définitivement convaincu que nous sommes certes libres de nos choix, mais que les choix d’un « vrai homme » exigent du jugement et de la sagesse. Et c’est pourquoi, profitant de la longue attente avant la grande parade des membres de notre confrérie dans le but d’honorer la mémoire du défunt, il m’a donné une leçon inoubliable, en me sommant de prendre désormais toutes les dispositions nécessaires afin d’éviter pour moi-même et pour les miens une telle humiliation – volontaire -.
Comme pour être sûr que j’avais bien compris ce qu’il voulait m’apprendre, il m’a demandé de respecter scrupuleusement la démarche qui suit, face à un projet et même face à une simple action à mener :
– Déterminer clairement QUOI FAIRE pour atteindre les résultats escomptés ;
– Choisir COMMENT LE FAIRE de la manière la plus efficace pour réussir, en concevant avec mon équipe un plan ou même plusieurs plans différents ou complémentaires, au cas où…
– Décider sagement QUAND LE FAIRE pour éviter certains obstacles sur le meilleur chemin sélectionné (notre confrère n’avait pas vraiment pensé à la pluie et aux conséquences immédiates et lointaines) ;
– Bien réfléchir sur POURQUOI LE FAIRE, ce qui pour Té Waffo était le plus important, car il fallait, disait-il, pouvoir être sûr à la fin qu’il FALLAIT LE FAIRE.
Puisqu’il m’avait déjà mis en confiance par le passé et que je pouvais lui poser toutes mes questions sans avoir peur de paraître ridicule, je me suis senti heureux de lui demander quel était alors le lien entre le mauvais choix de notre confrère en terme de QUAND organiser les funérailles de son père et son échec manifeste en ce qui concerne le développement des activités de l’entreprise du défunt.
A cette interrogation, il est devenu un peu plus gai, l’amertume l’a un peu quitté et il a repris sa canne qui était juste à coté de lui. Pendant quelques secondes, j’ai pensé qu’il voulait partir sans me répondre, ce d’autant plus qu’il ne devait pas participer personnellement à la parade annoncée plus haut, compte tenu de son état de santé.
Mais, j’oubliais que je l’amenais ainsi à repenser à ses beaux jours d’homme d’affaires  jeune, riche et en très bonne forme physique. Tout souriant, il m’a alors demandé de me rapprocher de lui, en lançant des coups d’œil tout autour de nous. Evidemment, j’ai vite compris qu’il ne voulait pas parler des affaires du défunt et surtout pas des questions d’argent sans prendre en considération la présence des confrères qui tendaient bien les oreilles pour nous écouter, parfois en faisant semblant de s’intéresser à autre chose.
Parmi les secrets obtenus de mon coach pendant deux ans, ceux qui m’ont été révélés ce fameux samedi  sont sans aucun doute les plus indispensables pour réussir à devenir riche en tant qu’entrepreneur. Oui, ce jour là, pendant plus d’une heure de temps sur le seul sujet de l’intelligence financière, il a fait en sorte que je sois presque content que les grandes pluies qui avaient causé tant de dégâts nous aient donné une telle occasion absolument inoubliable.
Ce sont ces secrets liés à notre capacité mentale que je partagerai avec les jeunes entrepreneurs,  les futurs milliardaires Africains, lors de mes séminaires de formation de septembre – octobre 2016, respectivement à Paris, Francfort, Montréal et Douala. Chacun doit pouvoir comprendre que je leur garde la primeur…

Fait à Yaoundé, 2016.
Souop Soffo Kamdem (Lucas Kamdem).

PS : Pour découvrir les dates et lieux des premiers séminaires intensifs du FUTURE AFRICA COACHING PROGRAM (FACOP),  et pour avoir une idée des résultats que vous obtiendrez pendant et après votre participation à l’un de ces séminaires, bien vouloir contactez Lucas Kamdem via Facebook « Souop Soffo Kamdem » ou « future africa coaching » ou encore par mail à [email protected].
FACOP est la propriété de la SAS FUTURE AFRICA COACHING COMPANY  (FACOCOM SAS), dont le siège est à Yaoundé au Cameroun, avec enregistrement à l’OAPI. Visitez notre site web : www.future-africa.org.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *