Cmaeroun: La résistance camerounaise du BIR à la frontière nigériane

Sur la ligne de front, le long de la frontière nigériane, dans la région de l’Extrême-Nord, presque chaque jour l’armée camerounaise est harcelée par les combattants de Boko Haram.[pagebreak] Depuis neuf mois, les attaques sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes. Les jihadistes constituent une armée redoutable dotée de blindés et de matériel lourd. Reportage dans la localité de Kolofata à une dizaine de kilomètres de la frontière. La base militaire a été victime de plusieurs attaques dont une attaque majeure le 12 janvier dernier.

Depuis neuf mois qu’ils sont en guerre contre Boko Haram, les jeunes soldats camerounais sont déjà devenus des vétérans. Leurs batailles ont pour nom Amchidié, Achigachia ou encore Kolofata. Cette dernière localité a subi plusieurs attaques dont celle du 12 janvier qui est devenu une référence. Ce jour-là, le capitaine Djankou et ses hommes ont résisté avec acharnement. « C’est une attaque majeure, explique-t-il, parce que les BH s’étaient juré de conquérir le poste de Kolofata et d’y installer leur drapeau. »
Les BH, autrement dit les Boko Haram, ont attaqué à l’aube profitant d’un épais brouillard. « Dans les premiers instants du combat, nous étions débordés, admet le capitaine camerounais, déjà par la puissance de feu, par leur nombre, par le matériel qu’ils avaient emmené, parce qu’il y avait des chars, des blindés, des 14-5, trois véhicules sur lesquels étaient montées des mitrailleuses lourdes 12-7. Les combattants avaient des grenades, ils avaient des RPG, des roquettes antichar et antipersonnel. »
Les assaillants sont venus en plusieurs vagues et il a fallu trois heures de combat aux hommes du BIR, l’unité d’élite de l’armée, pour les repousser. « L’avantage aujourd’hui c’est que [mes] hommes ont été très valeureux, ils ont été vaillants. Ils ne se sont pas laissés intimidés par la puissance de feu et sont restés fermes sur leurs positions. Ils ont combattu en tenant d’abord avec leurs armes individuelles, leurs fusils, et après, on a pu mettre en œuvre nos armes collectives. On a pu mettre en œuvre également le blindé qu’on a ici. On a pu mettre en œuvre notre 12-7, ce qui a permis de contenir les premiers instants du combat. »
Le bataillon du capitaine Djankou a perdu un homme dans cette bataille, contre 150 environ côté Boko Haram, dont plusieurs hommes à la peau claire, que les Camerounais soupçonnent d’être des Touaregs.

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