Cameroun – Télécommunications: Le Minpostel va réguler les réseaux sociaux

Minette Libong Lii Likeng

C’est l’une des options prises par le ministère des Postes et télécommunications à l’issue de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés qui se tenait les jeudi et vendredi derniers à Yaoundé.
La campagne de communication orchestrée ces derniers jours par le ministère des Postes et télécommunications, adossée à la suspension d’Internet dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest confirme, l’option prise par les autorités, à savoir réguler les réseaux sociaux. « La sensibilisation sur les réseaux sociaux fait partie du plan de l’économie numérique », a laissé entendre Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et télécommunications, vendredi 20 janvier dernier. 237online.com Selon la Minpostel qui s’exprimait à l’occasion de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés de son département ministériel, la sécurité des réseaux et systèmes d’informations est l’un des défis à relever par le département ministériel. « Au Cameroun, les actes de cybercriminalité et l’utilisation des réseaux sociaux à des fins de distorsion de la réalité, ont atteint la côte d’alerte », affirme le membre du gouvernement qui constate que les réseaux sociaux ont facilité la diffusion d’informations visant à créer la psychose au sein de l’opinion publique et rompre l’équilibre social. « Le cyberespace camerounais, caractérisé par un taux exponentiel de pénétration d’internet, est devenu un lieu où les nouvelles, vraies ou fausses sont propagées à une vitesse effrénée et finissent par influencer l’opinion publique et à écorner l’image de notre pays », poursuit-elle. Les cas de la catastrophe ferroviaire d’Eséka et de « Monique Koumatekel » ont notamment défrayé la chronique l’année dernière. Ce qui a amené le gouvernement à adopter une position plus rigoureuse. « L’enjeu pour les pouvoirs publics est d’éviter que les progrès technologiques et la libéralisation des télécommunications ne soient utilisés à des fins de désordre, à travers une veille sécuritaire et la surveillance des réseaux sociaux », note la Minpostel. D’où, la campagne pilotée par ce département ministériel, qui consiste à envoyer des SMS envoyés aux abonnés des opérateurs de téléphonie mobile. Le gouvernement rappelle aux abonnés les risques à propager sur un réseau social, une nouvelle sans preuve, à savoir six mois et deux ans de prison. A côté de la régulation des réseaux sociaux, deux autres défis sont à relever par le pays pour rattraper son retard par rapport aux autres dans le domaine de l’économie numérique. Il s’agit premièrement du développement des infrastructures large bande, à même de satisfaire les besoins des opérateurs: fibre optique, boucles optiques urbaines, points d’atterrissement et autres. Le deuxième défi est celui de la qualité et des prix des services. Les nombreuses plaintes liées à la saturation des réseaux, à la lenteur des transmissions et aux nombreuses interruptions nous interpellent vivement. Il en est de même aujourd’hui de la perte de confiance dans les services postaux.

Ruben Tchounyabe

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