7 mois d’arriérés de salaires pour le personnel de l’Ambassade du Cameroun en Italie

Des fonctionnaires touchant leur salaire

D’après certaines sources, les loyers impayés de la résidence et de la Chancellerie s’accumulent, pendant que dans le même temps, les personnels de la mission diplomatique camerounaise en Italie sont astreints aux pires conditions.
Cela fait presque 7 mois que douze ressortissants Camerounais employés à l’Ambassade du Cameroun en Italie ne sont plus passés à la caisse pour percevoir leur salaire mensuel. Une situation qui renseigne des sources internes à cette représentation diplomatique, est récurrente depuis l’arrivée en 2012 du percepteur, Belinga Engoulou. L’information a été relayée par notre confrère L’oeil du Sahel dans sa parution du lundi 25 juin 2018, le personnel de cette ambassade située à Rome est en colère et réduit à la misère.
«Depuis 6 ans que Belinga Engoulou est arrivé à l’ambassade du Cameroun à Rome, nous sommes payés deux fois par an. Pour ce&e année 2018, personne n’a encore perçu de salaire», se lamente un employé. Une situa tion fort déplorable, qui rend la vie impossible aux concernés, qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts. «Les employés sont chassés des maisons par leurs bailleurs. Nous sommes dans la rue ici en Europe. Nous sommes interdits de crédits bancaires, poursuivis par les huissiers, nous ne parvenons plus à payer nos factures de consomma%on et sommes désormais sans électricité, ni gaz, ni eau. Nos enfants ont des arriérés de frais de scolarité. C’est vraiment incroyable », fulmine une autre source. Situation déplorable à souhait et avilissante à plus d’un titre quant à la notoriété induite de notre pays qui de fait pourrait être considéré comme en cessation de paiement, aussi longtemps qu’il ne peut s’acquitter des loyers pour sa mission diplomatique.

Aliénation
Quand bien même un haut responsable de l’ambassade du Cameroun en Italie avoue que cette représentation diploma tique connait quelques difficultés financières, il n’en demeure pas moins vrai que cela ne saurait justifier qu’on aliène ainsi notre souveraineté, aussi longtemps que toute représentation diploma tique est assimilée à une portion de notre territoire délocalisé dans le pays où est accrédité notre pays. Que cela soit le fait de tensions de trésorerie circonstancielles, cela peut être compréhensible, mais de là à ce que cela devienne récurrent, trahit indubitablement une gestion calamiteuse des fonds mobilisés en faveur de cette représentation diplomatique.
Aussi ne saurait-on accorder la moindre circonstance atténuante au percepteur de ladite représenta tion diplomatique qui se doit conséquemment d’établir une priorisation des dépenses en mettant notamment en première ligne les loyers de la chancellerie et de la résidence de l’ambassadeur, ainsi que les salaires des personnels d’ambassade. Certes, la première cause de ce&e situa%on est inhérente au fait que celleci n’aurait pas été suffisamment approvisionnée, à hauteur de ses besoins, d’autant plus que ladite représenta%on diploma%que ne peut pas vivre de ses seules ressources qui sont très insuffisantes par rapport à ses charges», explique un haut responsable.
Et de souligner que la hiérarchie est au parfum de cette situation par le biais de correspondances, qui jusqu’ici, n’ont toujours pas eu de suite.

Alain Soppo, ça Presse

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