6 novembre 1982 – 6 novembre 2014: Cameroun…une dictature oubliée?

Le Cameroun, depuis le 06 novembre 1982 ne se porte pas bien. Ce pays, malgré son indépendance depuis 1960 est toujours sous l’emprise des puissances néocoloniales et dirigé par leurs vassaux.[pagebreak] Le président de la République, Paul Biya est au pouvoir depuis 1982 jusqu’à ce jour. Dans ce pays, la corruption est omniprésente et s’applique partout.Les Camerounais paient les impôts sans résultats administratifs à côté. En effet, hormis à Yaoundé (la capitale politique), il n’existe aucun réseau de traitements des déchets ou de l’eau.
Essayez de boire de l’eau en bidon ! L’eau n’ est donc pas potable et les habitants sont obligés d’acheter des bouteilles d’eau minérale pour éviter toute sorte de maladies. Les peuples sont manipulés et aveuglés par la propagande faite pour Paul Biya, certaines femmes portent même des pagnes (robes traditionnelles) à son effigie. On peut donc constater que Paul Biya profite de l’ignorance politique et économique de la population camerounaise pour gagner ses profits.

A l’évidence, le capitalisme est la politique la plus répandue et même la seule politique appliquée au Cameroun. L’économie Camerounaise instaure l’accès à la santé et à l’éducation payantes. Il existe des écoles gratuites, mais l’État refuse de rémunérer les professeurs, qui par mesure de nécessité, sont résignés à arrêter d’exercer leur travail gratuitement. Par conséquent, beaucoup de parents n’ont pas les moyens de payer la scolarité de leur enfants, ils travailleront donc sans être scolarisés.

Malgré tout cela, le Cameroun reste un pays très riche en pétrole. Des firmes françaises utilisent ce pétrole pour ses stations essence. D’autres enseignes étrangères (Allemande, Américaine et autres) exercent la même activité. Mais aucune station essence n’est Camerounaise. Cela est-il concevable pour un pas censé être indépendant depuis plus de 50 ans ?

Les Camerounais qui n’ont pas eu la chance de travailler « utiles » pour leur pays sont obiligés d’aller quémander chez les voisins à l’étranger. Dès la petite enfance, leur rêve est de partir y vivre pour subvenir aux besoins de la famille et pour être ‘riche’. Cette misère est entretenue au Cameroun par un clan: Le RDPC

Le Rdpc : un « machin » sans intérêt, un « machin des jouisseurs
Tout comme sa grand-mère, l’UC, le Rdpc n’est pas, en soi, un parti politique. Rien, dans son fonctionnement, n’est conforme à ce qui se produit, habituellement, dans les partis politiques. Le Rdpc ne dispose pas de financement autonome. Il vient de passer plus de vingt ans sans vendre la moindre carte de membre. Voici également plus de quinze ans qu’il ne tient plus de congrès que pour reconduire son président. Aucune décision importante concernant l’avenir du pays n’y est débattue. Les cellules, les sections et les comités de base, ne se réunissent que de manière circonstancielle. Son président national estime même en être au-dessus, et, à plusieurs reprises, a démontré qu’il pouvait s’en passer. Au RDPC on ne pense qu’à se réunir boire et manger …quelle honte

C’est ainsi que, par exemple, lors de la présidentielle de 2004, il s’est fait déposer son dossier de candidature à l’insu des membres du Bureau Politique de son parti, tout comme du Comité Central, sans parler de la grande masse de faire-valoir qui arborent, de manière ostentatoire, l’uniforme du Rdpc, à la moindre occasion, dans l’espoir de se voir offrir une bouteille de bière. Les militants du Rdpc ont appris, comme tout le reste des Camerounais, par la voie des ondes, qu’ils disposaient déjà d’un candidat, en la personne de leur président national. Nulle réunion n’a été tenue, auparavant, à cet effet.

En fait, le Rdpc, tout comme sa grand-mère l’UC, n’est rien d’autre qu’une caisse de résonance du pouvoir. Les expressions « parti au pouvoir » ou encore « parti proche du pouvoir », appliquées à lui, sont, tout simplement, impropres. Elles ne sont, nullement, conformes à la réalité. Elles la travestissent. C’est Biya Paul qui est au pouvoir, et personne d’autre. Tous les autres ne sont que des courtisans craintifs et zélés à son service et qui escomptent, à travers leur mille génuflexions et flatteries, obtenir rétribution, par une promotion dans l’administration publique, un marché, un passe-droit, voire simplement une bouteille de bière après avoir, des heures durant, séché au soleil, tel des bifaka.

Amvouna Edou Martial, Université de Douala

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