Cameroun: Message de HAFIS RUEFLI, président du Conseil Citoyen des Camerounais à la jeunesse camerounaise

Chers compatriotes jeunes, la 48ème fête de la jeunesse m’offre ce jour l’occasion de m’adresser à vous directement et ce pour la deuxième fois. Pour votre fête, la fête de la jeunesse, j’aimerais vous dire – Merci ! Et – vous parler de l’avenir.De prime abord, merci, et au pluriel ! Merci à vous tous d’être présents, d’être là ensemble tout simplement ! Merci de célébrer le Cameroun, ses institutions, sa démocratie ; merci d’être venus montrer l’attachement au pays au défilé du 11. Février !
Un président a beaucoup de responsabilité mais il a aussi la chance de pouvoir choisir !
Au nom des membres et sympathisants du Conseil Citoyen des Camerounais et à mon nom personnel, j’ai placé cette fête sous le signe d’une jeunesse de plus en plus soucieuse de son avenir et de celui de son pays
Merci aux jeunes présents : notamment la chorale et l’orchestre – pour leurs talents ; et aussi les jeunes sportifs de Garoua et de part et d’autre du triangle national à mes côtés. Je me réjouis pour cette jeunesse qui représentent les symboles ardents, de force et de salut

J’aimerais en effet poursuivre les remerciements, cette fois-ci aux autorités nationales et communales, pour avoir organisé cette belle journée, ouverte.

Bon, dans l’idéal mais, grâce à l’engagement de très nombreuses personnes, cette journée du 11 février est chaleureuse et républicaine : la bonne manière d’entrer dans l’année 2014 qui marquera le cinquantenaire de la réunification du rattachement de la jeunesse à un Cameroun dans son chemin d’émergence.

Merci aussi au Parlement de s’y être associé.
Monsieur le Président de la République, Monsieur le Président du Conseil national, merci de représenter les Autorités camerounaises à cette fête, celle de la jeunesse.

Maintenant, j’aimerais vous parler de l’avenir, de notre avenir commun.
Nelson Mandela a écrit un jour « que la liberté (devait) régner, car jamais le soleil ne s’est couché sur une réalisation humaine plus glorieuse. » Le fondement de toute action politique, c’est cela. C’est permettre la liberté, c’est ouvrir des horizons pour chacun.

Ici, à Garoua, la nature nous parle de cela, si on sait l’écouter, la contempler. Ici, l’horizon, c’est la beauté du fleuve de la Bénoué, lorsque le soleil se couche sur notre terre de liberté.
C’est cette ligne multiple et mouvante, entre ciel et terre, entre ciel et montagnes, entre ciel et le fleuve, là où des mondes opposés se touchent et se rejoignent pour additionner leurs forces.

L’horizon, c’est le mariage des opposés qui se rassemblent pour ouvrir une nouvelle perspective. Celle de la jeunesse soucieuse de son lendemain. C’est le symbole même de nos institutions camerounaises, de leur capacité à conjuguer les différences pour en faire un projet commun. Un Cameroun toujours uni.

Pensez-y lorsque vous chanterez, dans quelques minutes, l’hymne national : berceau de nos ancêtres, Va debout et jaloux de ta liberté. Comme un soleil ton drapeau fier doit être Un symbole ardent de foi et d’unité ! Que tous tes enfants du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest soient tout amour, Te servir que ce soit leur seul but, Pour remplir leurs devoirs toujours.

Mesdames et Messieurs, chers amis, chers compatriotes
Le Cameroun et le monde – par la jeunesse, le travail et l’ouverture : ce sera le cœur et l’action de nous tous.
La jeunesse : parce que la politique doit s’orienter davantage en fonction des nouvelles générations, parce que la responsabilité d’aujourd’hui influencera fortement la liberté de demain. La jeunesse, aussi et tout simplement, parce que nous avons la chance de l’avoir, cette jeunesse, dans toute la force de sa diversité.

Le travail : parce qu’il fait partie intégrante de la culture camerounaise, parce qu’il y a des raisons à cela et qu’il faut en rester constamment conscient. Par exemple, grâce à son système de formation et à son économie dynamique, le Cameroun peut offrir du travail, donc des perspectives et des horizons, aux jeunes.

Le Cameroun notre très cher et beau pays devrait garder la chance d’être un pays qui attire la jeunesse, pas un pays qui la voit filer. Et nous devons tout faire pour garder cette chance.

L’ouverture, enfin : c’est la clé de la réussite du pays. Car si le Cameroun est prospère et qu’il peut offrir du travail, c’est parce que, depuis toujours, notre pays commerce avec le monde et avec ses voisins d’Afrique centrale.

Et aujourd’hui notre pays gagne un franc sur deux dans son commerce avec le monde et un franc sur trois avec l’occident. C’est particulièrement vrai avec les régions limitrophes: le Nigeria, la Guinée voisine etc. qui représentent en termes d’échanges commerciaux plus que nos échanges avec l’Afrique du sud, tout comme d’ailleurs la région de l’Afrique du Nord. Beaucoup d’autres pays, pourront représenter plus que la Chine. Développons aussi nos échanges avec l’ensemble des pays BRICS – soit Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. Une source de stabilité.

On voit l’importance qu’il y a à soigner nos relations ; L’importance qu’il y a à rénover et consolider la voie du Cameroun en Afrique, la voie bilatérale. Celle qui nous assure des emplois au Cameroun.

La population a pris ces derniers mois des décisions qui auront des conséquences importantes sur notre attractivité et notre capacité. Nous invitons les acteurs de la scène politique la population camerounaise, et sa jeunesse à rester dans la voie camerounaise de l’ouverture maîtrisée, celle qui apporte à notre pays la croissance et le travail : la voie bilatérale.
Mesdames et Messieurs,
Le Cameroun et le monde : jeunesse, travail et ouverture. Nous appelons la politique à placer ces thèmes au cœur de son action, par une série de projets. Un exemple actuel et concret est « autour de vous-mêmes ».

Pour cette jeunesse, ouvrir de nouveaux horizons, à leur faire savoir qu’une vie entière est possible pour eux en dehors du crime organisé, que « la liberté peut régner », comme le leur dirait Nelson Mandela s’il était avec nous. Ce qui nous semble évident ne l’est pas pour eux dans des régions où, a priori, ce n’est pas la liberté, mais la violence qui règne.

Nous devons apporter la preuve de notre solidarité et de notre responsabilité. Pays de grands voyageurs, grand investisseur, société d’intégration, le Cameroun a intérêt à contribuer à la sécurité, à la stabilité et au développement de la sous-région, de ses régions proches et des régions fragiles du continent.

Vous êtes sans ignorer que notre pays représente le triangle des libertés individuelles. Il revient à nous de la conserver ainsi et de réfléchir sur son devenir

Mesdames et Messieurs, chers amis,
Le Cameroun et le monde ne sont pas des étrangers l’un pour l’autre. Ils sont comme le fleuve et le ciel qui se rejoignent à l’horizon, qui créent sans cesse de nouvelles perspectives. De la qualité de ces relations entre le Cameroun et le monde, tout spécialement avec l’Afrique, dépendront en fin de compte nos perspectives d’avenir, notre capacité à faire régner la liberté.

Merci d’être présents et, d’ores et déjà, à tous : bonne fête de la jeunesse
Vive la République,
Vive le Cameroun.

Hafis Ruefli, Président du Conseil Citoyen des Camerounais
Fait à Garoua le 11 février 2014.

Correspondance : Cellule de Communication du C.C.C

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