Cameroun: La justice accumule les preuves contre Tombi à Roko Sidiki

Les autorités judiciaires de Yaoundé auraient récemment reçu la confirmation de l’écart entre les écritures comptables de la Fécafoot et les réalisations effectives sur le terrain notamment en matière de construction de certaines infrastructures sportives.[pagebreak]La théorie du chaos. Le gouvernement a-t-il enfin l’instrument qui va lui permettre de «faire le ménage» à la Fédération camerounaise de football ? Tout semble en tout cas l’indiquer au regard de l’accélération du travail du magistrat chargé de l’affaire selon des sources généralement bien informées. Alors que les détails sur l’implication supposée du secrétaire général d’Iya Mohamed dans des malversations financières s’accumulent, de plus en plus d’observateurs se demandent jusqu’où iront ses soutiens à Zurich pour le protéger. Le fait est que l’institution judiciaire camerounaise est à pied d’œuvre. Des indiscrétions informées laissent entendre la découverte de stratégies de doubles financements dans les comptes de la Fécafoot et des réalisations inexistantes. Des intuitions qui, si elles s’avèrent exactes, pourraient être le début de la fin de Tombi et ses parrains au niveau africain et mondial.

De ce que l’on sait, la journée du 16 décembre 2014 a été un tournant dans cette affaire. Un magistrat s’est vu remettre un dossier dans lequel figurait les rapports d’audit de la Fécafoot sur trois exercices – 2010, 2011 et 2012 – afin qu’il rapproche certaines de leurs lignes avec les objectifs prétendument atteints par les responsables sur le terrain. Les rapports d’un cabinet de la place que newsducamer.com a pu consulter montrent qu’au fil des ans, les fonds alloués à l’immobilisation couvrant la construction d’un terrain de Beach soccer n’ont cessé d’augmenter passant en trois ans d’environ 550 millions à près de 650 millions de francs CFA. Des flux financiers permanents qu’on imagine en provenance de Zurich qui ne s’expliquent pas selon un expert indépendant familier des procédures de la fédération internationale de football. L’incompréhension est d’autant plus renforcée qu’en tout état de cause, la ligne en question est défini comme étant toujours «en cours».

C’est particulièrement cette ligne qui retient l’attention des magistrats et sur laquelle ils comptent entendre les responsables de la Fécafoot pendant la période enquêtée. Les questions sont simples. Comment se fait-il que la fédération camerounaise ait pu continuer à recevoir de l’argent de certaines personnes à la FIFA alors qu’elle a déjà engagé un chantier qui n’a jamais été livré ? D’où provenait cet argent ? Et surtout comment comprendre qu’on ait pu faire endosser à l’instance faîtière du football mondial l’idée que la fédération camerounaise a déjà installé des terrains de futsal et de Beach soccer au centre technique d’Odza alors qu’il n’en est rien ? Et donc qu’elle est la direction qu’ont prises les sommes vertigineuses englouties pour la réalisation de ces infrastructures ? Des sources proches du dossier au cabinet du magistrat en charge de l’instruction sont convaincues que la réponse ne peut venir que du camp de «ceux qui ont géré la Fécafoot ces dernières années». Disons le tout de go, le secrétaire-général-candidat-à-la-présidence est dans le viseur.

Par  William Bayiha. L’article original ici

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