Cameroun – Epreuve de Philosophie: La maîtrise de la méthodologie est essentielle

D’après les enseignants, l’élève doit s’approprier toutes les techniques d’écriture en rapport avec cet exercice.La philosophie est une discipline qui n’intervient qu’en classe de terminale. Elle est incontournable pour les élèves des séries littéraires au baccalauréat et se présente sous forme de dissertation ou commentaire de texte philosophique. Charlotte Mengue est enseignante de cette discipline au lycée de Nkolnda (région du Centre). D’après elle, pour bien aborder un sujet de philosophie, les candidats doivent impérativement acquérir certaines connaissances. Une grande culture philosophique, la maîtrise de la méthodologie, des concepts et des œuvres au programme sont essentielles. «Tous les sujets tournent autour des notions au programme. Il faut connaître la définition des concepts parce qu’elle apparaît toujours à l’introduction », explique-t-elle.
Les examens de fin d’année sont déjà-là pour certains et très proches pour d’autres. Le stress est partagé entre élèves, enseignants et parents. Dans le corps enseignant particulièrement, on se pose de nombres questions. « Est-ce que les enseignements dispensés ont été bien assimilés ? Est-ce que les apprenants seront à la hauteur des épreuves proposées? » C’est le cas de l’enseignante de philosophie, Charlotte Mengue dont la plus grande inquiétude repose sur la méthodologie. «Celle-ci dans le traitement des sujets philosophiques pose de grands problèmes aux élèves», s’inquiète-t-elle. Selon l’enseignant Simon Ngoh, la non maîtrise de cette méthodologie est l’une des principales causes des échecs aux examens. Pour bien aborder un sujet en philosophie, les candidats «doivent se concentrer. Lire et relire le sujet. Rechercher le problème et la problématique. Mais surtout toujours douter car la première idée n’est pas forcément la bonne », conseille-t-il en précisant que la particularité de la philosophie est le débat. « Aucun préjugé n’est admis car il peut l’amener vers un hors sujet », recadre-t-il.
Les lacunes que relèvent les enseignants sont également reconnues par certains élèves. « La «méthodologie me pose énormément de problèmes. Surtout celle de la dissertation. Généralement je choisis le sujet de commentaire de texte philosophique », confie Nanie Abessolo, élève en terminale A4 Espagnol. Argument que ne partage pas Charlotte Mengue. « Ils ne lisent pas assez. C’est pourquoi ils préfèrent le commentaire qui n’est pourtant pas un refuge. Il nécessite tout comme la dissertation une culture philosophique, une connaissance des concepts et des auteurs au programme», précise-t-elle.
Selon les enseignants Simon Ngoh et Charlotte Mengue, on ne peut pas commenter un texte philosophique sans avoir lu et compris une œuvre. Par exemple le thème du développement en Afrique, la question de la pratique de la philosophie en Afrique et celui de la corruption respectivement abordés par Ebénézer Njoh Mouelle. « De la Médiocrité à l’Excellence : Essai sur la signification humaine du développement », Martien Towa. « Essai sur la problématique philosophique dans l’Afrique actuelle » et Platon « Apologie de Socrate » doivent être assimilés.

Paulette Ndong

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *