Selon les données du Comité de politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), elle se situerait actuellement autour de 0,8%, alors qu’en 2016, elle tournait autour de 0,2%.
Les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ne sont certes pas encore sortis de la crise dans laquelle ils englués depuis un certain temps, mais certains indicateurs économiques appellent déjà à l’optimisme. C’est le cas de la croissance économique qui remonte progressivement. Selon les conclusions du Comité de politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) qui a tenu hier à son siège Yaoundé, sa deuxième session ordinaire de l’année 2017, le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB), l’un des indicateurs de la vitalité d’une économie, au niveau de la Cemac, il a repris une tendance haussière. Il se situerait donc à la lumière des données économiques, monétaires et financières actualisées de l’année 2017 à +0,8% en termes réels. Selon la BEAC, cette croissance est tirée par le dynamisme observé par le secteur non pétrolier, notamment l’agriculture, le bois et les services, pour ne citer que ces quelques-uns. S’agissant des autres indicateurs économiques, la BEAC note une atténuation des tensions inflationnistes, avec un taux de +1,6% à fin décembre 2017 ; un recul du déficit budgétaire, base engagements, hors dons, à -3,5% du PIB ; une amélioration des comptes extérieurs, avec un déficit du solde courant revenant à 7,9% du PIB et une légère remontée du taux de couverture extérieure de la monnaie à 60,6%. Se basant de ces analyses et après examen des différents facteurs influençant la stabilité monétaire et financière dans la Cemac, le Comité de politique monétaire de la BEAC a décidé, apprend-on, de réduire de 10% à 7% le taux de pénalité aux banques et Trésors publics, tout en maintenant inchangés les autres principaux, notamment le TIAO à 2,95%. Autre observation faite lors de la 2e session ordinaire du CPM de la BEAC pour l’année 2017, c’est la reconstitution progressive des réserves de change dans la zone Cemac. Et à propos, la BEAC a tenu à encourager la poursuite des efforts qui y ont contribué, notamment la signature déjà par quatre des six pays de la Cemac, notamment le Cameroun, le Gabon, le Tchad et la République centrafricaine, des accords avec la Fonds monétaire international (FMI). Les deux autres pays restants de cette sous-région étant encore en négociations avec le FMI. Néanmoins, le CPM de la BEAC a défini les orientations générales pour une gestion optimale de ces réserves de change.
Zone Cemac: Reprise progressive de la croissance économique
