L??altercation s??est produite hier matin au quartier Melen, au lieu dit Carrefour Emia. Il est environ 10h lorsque les policiers, à bord de leur camion, débarquent au carrefour Emia (Ecole militaire inter-armée) qui forme les officiers de l??armée camerounaise. C??est la panique chez les vendeurs installés sur le trottoir. Ils se dispersent aussitôt, selon les témoignages. Chacun emportant sa marchandise. A leur trousse, des policiers rattrapent facilement l??une des vendeuses. La scène est régulière dans la ville de Yaoundé. En effet, ce sont des policiers en service à la
Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy). Ils sont chargés de libérer les trottoirs et les carrefours des petits commerces. «Quand la dame a été arrêtée, elle n??a pas voulu se laisser faire et a donné une gifle au policier qui voulait arracher son plateau de plantains frits. C??est alors que ce dernier l??a frappée, aidé par ses collègues», affirme un témoin oculaire. La réplique ne s??est pas faite attendre de la part des militaires qui ont vécu la scène à un jet de pierre de leur école rentrent en scène comme une furie. Un témoin révèle que les militaires sont intervenus de la sorte car, la femme interpellée par la police communale est l??épouse de l??un de leurs collègues. Le ton monte. Coups de tête et coups de points sont mis à contribution de part et d??autre avec effusion de sang. «C??était un vrai combat ! J??ai vu un militaire donner un coup tête sur le front d??un policier et le sang a jailli. Mais les policiers ont également riposté et tous ont eu des blessures», relate un autre témoin, tout excité. Toutefois, l??un des vendeurs s??autocensure. Il reconnaît leur entêtement à s??installer à ce carrefour, pourtant interdit. «Plusieurs fois, les responsables de la Cuy nous ont demandé de libérer cet espace qui, non seulement est un trottoir, mais est en plein carrefour. Ainsi, ils nous ont proposé d??occuper l??autre côté de la route, le plus loin possible du trottoir, tout en évitant de créer un marché», avoue??t-il. L??intervention d??un responsable de l??Emia va ramener le calme quelques minutes plus tard et la foule va se disperser. Cette fois, les militaires ont pris la défense de l??épouse de l??un des leurs, mais l??on se souvient d??autres altercations par le passé. Avec des étudiants de l??université de Ngoa-Ekellé en juillet 2009. Le 27 juillet 2009, les mêmes élèves de l??Emia ont bastonné les journalistes de la Cameroon radio television (Crtv). En fin 2007, des élèves gendarmes ont bastonné des étudiants de l??école nationale de Polytechnique pour une histoire de stade, une altercation avait eu lieu entre ces mêmes militaires et des policiers qui régulaient la circulation au carrefour de la préfecture du Mfoundi. Gertrude Guimatsia (stagiaire), Mutations
