L’administration du président américain Joe Biden espère que les pays de l’Union européenne renonceront aux achats de gaz russe dans les années à venir, a déclaré ce lundi le conseiller du département d’État à la sécurité énergétique Amos Hochstein lors du Forum mondial de l’énergie à Dubaï organisé avec la participation du Conseil de l’Atlantique.
« Nous avons indiqué à plusieurs reprises que l’Europe avait besoin de diversifier ses sources énergétiques, Il ne faut pas renoncer immédiatement à ces livraisons mais les diversifier d’ici quelques années », a-t-il indiqué en reconnaissant que les sanctions actuelles contre la Russie influençaient les prix du pétrole et du gaz dans le monde: « Les prix du gaz en Europe varient entre un niveau très élevé et extrêmement élevé. »
Amos Hochstein a rappelé que les États-Unis et l’UE s’étaient entendus vendredi dernier pour « réduire la dépendance de l’Europe du gaz russe ». Joe Biden a notamment promis à l’issue de sa rencontre à Bruxelles avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen de livrer encore 15 milliards de m3 de gaz naturel liquéfié (GNL) américain dans l’UE cette année. Selon Reuters, l’an dernier, les États-Unis ont livré 22 milliards de m3 de GNL dans l’UE.
En répondant à une question de savoir comment les États-Unis envisageaient de tenir cette promesse compte tenu du fait que les usines américaines de production de GNL fonctionnaient déjà à pleine capacité, Amos Hochstein a indiqué: « Nous construisons encore quelques usines pareilles qui seront mises en service d’ici deux à trois ans. En outre, certaines entreprises existantes peuvent augmenter les quantités de production de GNL si des investissements supplémentaires étaient effectués et des contrats à long terme étaient conclus. Je pense que dans les conditions des prix actuels, nous assisterons à plus d’investissements et une hausse de la production de GNL ».
