L’administration américaine envisage d’inscrire la Russie sur la liste américaine des pays soutenant le terrorisme, ainsi que d’introduire un certain nombre de sanctions supplémentaires contre Moscou.
C’est ce qu’a déclaré ce vendredi lors d’un point de presse régulier l’attachée de presse de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre. Elle a rappelé que la question de l’inclusion de la Russie dans la liste mentionnée est décidée par le Département d’État américain. C’est le ministère américain des Affaires étrangères qui forme cette liste. « Cela nécessite une décision [appropriée] du département d’État, en tenant compte de critères spécifiques et de la législation adoptée par le Congrès [américain]. Nous examinons cela avec une série d’autres propositions visant à imposer des coûts supplémentaires à la Russie », a déclaré la porte-parole de la présidence américaine. Sous les coûts dans ce contexte aux États-Unis, il est d’usage de comprendre les sanctions et leurs conséquences.
Jean-Pierre n’a pas précisé quelles autres mesures restrictives contre la Russie les Etats-Unis étudiaient. Elle a également évité de répondre à la question de savoir si l’exécutif américain soutenait de telles initiatives législatives au Capitole. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré le 27 juillet que le gouvernement américain ne voyait pas beaucoup d’effet pratique à l’éventuelle inclusion de la Russie dans la liste de Washington des pays soutenant le terrorisme.
Kiev a appelé Washington à y inclure la Russie. Des propositions similaires ont été faites par un certain nombre de membres du Congrès. La représentante officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait précédemment qualifié ces initiatives de « mesure de nature idiote ». Le diplomate a averti que de telles mesures américaines ne resteraient pas sans réponse de la part de la Russie.
La liste des sponsors du terrorisme peut inclure des États qui, de l’avis de Washington, ont « soutenu à plusieurs reprises des actes de terrorisme international ». L’administration américaine dispose de larges pouvoirs en matière d’imposition de sanctions contre les personnes inscrites sur la liste. Le Trésor américain peut prendre des mesures contre les personnes morales et physiques, ainsi que contre les États qui commercent avec les pays figurant sur la liste. L’inscription d’un État sur la liste peut avoir des implications importantes pour d’autres mesures restrictives. Depuis 1979, l’administration américaine n’a ajouté qu’un petit nombre de pays à sa liste, et il s’agissait « d’États voyous dans lesquels les intérêts américains sont limités », expliquait précédemment le Washington Post. La liste comprend actuellement l’Iran, la Corée du Nord, Cuba et la Syrie.