En pleine préparation de l’élection présidentielle d’octobre 2025, le Cameroun accueille une visite stratégique : le Général Hubert Bonneau, directeur de la Gendarmerie française, entame une mission de deux jours à Yaoundé. Dans un contexte de tensions politiques croissantes et de défis sécuritaires, cette coopération militaire « fondée sur la réciprocité et les bénéfices mutuels » (dixit Bonneau) vise explicitement à consolider l’appareil sécuritaire national. Découvrez comment ce partenariat pourrait influencer le scrutin crucial à venir et la gestion des mouvements contestataires.
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Trois pelotons en armes, une symphonie militaire : l’accueil du Général Bonneau par le Secrétaire d’État Galax Etoga symbolise l’urgence sécuritaire. Hier, dès son arrivée, l’officier français s’est immergé dans les structures clés du dispositif anti-émeutes et anti-terrorisme. À l’École internationale des forces de sécurité (EFFORCES), créée par Paul Biya en 2008, il a salué « l’excellence africaine » formant 8 000 stagiaires de 25 pays.
Pourtant, l’agenda dépasse la routine diplomatique. Au Groupement polyvalent d’intervention (GPIGN), spécialisé contre « la grande criminalité et le maintien de l’ordre public », Bonneau a inspecté un arsenal de pointe : caméras endoscopiques, gilets pare-balles, et véhicules blindés. Un déploiement crucial face aux manifestations attendues de l’opposition, notamment du MRC de Maurice Kamto.
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Au Camp Yeyap, quartier général des écoles de gendarmerie, une démonstration de « gestion de scène de crime » a révélé l’accent mis sur le contrôle territorial. Selon une source sécuritaire sous anonymat : « Cette visite coordonne la réponse aux troubles pré-électoraux. Les équipements français renforceront la surveillance des bastions de l’opposition ».
Le Général Bonneau l’a confirmé : « Je viens pour la refondation des partenariats avec l’Afrique, impulsée par le président Macron ». Un soutien tacite au système RDPC face aux « déstabilisations », alors que Kamto dénonce déjà « une ingérence militaro-politique ». Preuve de l’enjeu : la réunion urgente avec les directeurs des services centraux de la gendarmerie, clos par des échanges de cadeaux.
Qu’en pensez-vous : cette coopération sécuritaire est-elle un gage de stabilité ou une menace pour la démocratie camerounaise ?