La mise en œuvre du scénario présumé de la Russie d’un coup d’État en Ukraine signifierait une grave escalade et aurait des répercussions. Le secrétaire de presse de la Maison Blanche, Jen Psaki, l’a déclaré lors d’un point-presse régulier pour les journalistes lundi.
Elle a été invitée à commenter les allégations du ministère britannique des Affaires étrangères selon lesquelles les dirigeants russes envisagent de porter au pouvoir en Ukraine un gouvernement loyal à Moscou, qui pourrait être dirigé par l’ancien député du parlement ukrainien, Evgueni Mouraev. “Je ne vais pas, bien sûr, entrer dans les questions de renseignement. Nous avons mis en garde contre ces tactiques de la Russie depuis des semaines. Les rapports sur ces plans sont profondément troublants, s’ils sont mis en œuvre, cela signifiera une grave escalade. Il y aura certainement des répercussions”, a déclaré Mme Psaki.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, commentant les précédentes déclarations de Londres, a déclaré que Londres avait préparé à l’avance un déversement sur les préparatifs d’un coup d’État en Ukraine dans l’espoir que la partie russe ne réagisse pas à temps.
Jen Psaki a également déclaré que le président américain Joe Biden discutera de la diplomatie, de la dissuasion et des efforts de défense avec les dirigeants européens lors d’une visioconférence sur la Russie et l’Ukraine, lundi.
Elle a ajouté que les discussions pourraient porter sur les sanctions liées à l’éventualité d’une invasion russe en Ukraine, ainsi que sur la manière dont les États-Unis peuvent contribuer à protéger et à soutenir la sécurité de ces pays. La Maison Blanche publiera une déclaration écrite à l’issue de la visioconférence. La chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen, Charles Michel, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, ainsi que les dirigeants de la Grande-Bretagne, de l’Italie, de la Pologne, de la France et de l’Allemagne devraient participer à cet appel vidéo. La discussion devrait commencer à 23h00, heure de Moscou, et sera fermée à la presse.
On a demandé à Mme Psaki pourquoi l’Ukraine ne participe pas à la visioconférence. “Nous sommes dans un certain nombre de discussions avec les autorités ukrainiennes. Notre secrétaire d’État [Antony Blinken] les a rencontrés la semaine dernière, et ils [les autorités ukrainiennes] feront partie de nombreuses discussions à venir”, a répondu la porte-parole.
Des déclarations récentes dans les pays occidentaux, ainsi qu’en Ukraine, ont fait état d’une possible invasion russe du territoire ukrainien. Le secrétaire de presse du président russe, Dmitri Peskov, a décrit ces informations comme une escalade de tension vide et sans fondement. M. Peskov a souligné que la Russie ne constituait une menace pour personne. Dans le même temps, il n’a pas exclu la possibilité de provocations pour justifier de telles déclarations et a averti que toute tentative de résoudre la crise dans le sud-est de l’Ukraine par la force aurait les conséquences les plus graves.