L’armée éthiopienne a mené mercredi une frappe aérienne sur la capitale de la région du Tigré, Mekele, qui a fait dix morts, a rapporté Reuters se référant au directeur de l’hôpital de la ville Kibrom Gebreselassie.
Selon ses propos, 10 personnes ont été tuées et 10 autres blessées lors de frappes de drones. Les autorités médicales de Mekele avaient précédemment annoncé six décès.
De son côté, Getachew Reda, le porte-parole du Front de libération du peuple du Tigré (FLPT), a indiqué que des drones éthiopiens avaient attaqué un quartier résidentiel de Mekele, tuant et blessant des civils. M. Reda n’a fourni aucun autre détail sur ce qui s’est passé. Et les autorités fédérales à Addis-Abeba n’ont encore fait aucun commentaire.
Le 13 août dernier, l’armée de l’air éthiopienne avait déjà ciblé le campus de l’université de Mekele, faisant un blessé.
Ces raids interviennent quelques jours après que les rebelles du Tigré ont annoncé qu’ils étaient prêts à entamer des pourparlers avec les autorités fédérales éthiopiennes sous l’égide de l’Union africaine. Les rebelles ont également donné leur accord pour l’arrêt immédiat et simultané des hostilités dans le nord de l’Éthiopie afin de créer les conditions propices aux négociations.
Les autorités éthiopiennes et les dirigeants des rebelles du Tigré se sont entraccusés le 24 août de violation de la trêve humanitaire et du cessez-le-feu. Des combats ont éclaté dans le sud de Tigré et dans le nord de l’État éthiopien voisin d’Amhara. Le 1er septembre, les dirigeants du FLPT ont accusé les autorités de l’Éthiopie et de l’Érythrée voisine d’avoir lancé une offensive contre leurs positions dans le nord-ouest du Tigré.