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Turquie: Six mois sans salaire pour Stéphane Mbia

Excédé, le capitaine des Lions demande la résiliation à l’amiable de son contrat avec le club Turc.
Sujet à une crise financière aigue depuis plusieurs mois, le club turc de Trabzonspor observe une saignée de ses joueurs cadres qui se lassent d’attendre des salaires, qui n’arrivent pas. Après les résiliations du Portugais José Bosingwa, du Guinéen Kevin Constant et de l’Algérien Carl Médjani au mois de Novembre 2015, le club turc s’apprête également à perdre Stéphane Mbia Etoundi. Selon le média turc ‘hurriyet’, le capitaine des Lions Indomptables a demandé une séparation amiable après avoir constaté un retard de payement de son salaire. Le milieu de terrain réclame 2 millions d’euros, soit 1milliard 300 millions de Francs Cfa à ses dirigeants.

Un possible retour à Séville
Selon ‘hurriyet’ le nouveau président de Trabzonspor Muharrem Usta aurait proposé aux représentants du joueur de verser d’abord 850 mille euros (552 millions 500 mille Franc Cfa) et le reste après. Contacté par nos soins, Mbia n’a pas souhaité s’étendre sur cette crise qu’il traverse. « Ce qui est certain, si la situation n’évolue pas, j’irai voir ailleurs », a-t-il simplement fait savoir. Une réunion a eu lieu au club à ce sujet le 31 Décembre dernier et on espère des avancées dans les tous prochains jours. En recrutant Stéphane Mbia l’été dernier, Trabzonspor avait pour ambition de terminer champion de Turquie.

Mais, le club est aujourd’hui mal embarqué et patauge à la 9ème place avec 24 points à 17 longueurs du leader le Bésiktas. Motivé par le gain financier, Mbia avait rejoint la Turquie pour un contrat de trois ans et un traitement salarial estimé à 3 millions d’euros annuel (1 milliard 950 millions de Franc Cfa). Mais aujourd’hui, le désenchantement est à son comble et le milieu de terrain de 29 ans serait même déjà en contact avec le Fc Séville, club avec lequel il a glané deux trophées de Ligue Europa, pour un retour en Espagne. Les clubs Turcs ont la mauvaise réputation de cumuler des arriérés de salaires. Pour contrer cette méprise managériale, la Fédération de football du pays a trouvé l’arme fatale : La relégation pure et simple si tous les salaires des joueurs ne sont pas payés dans leur intégralité à l’issue de la saison.
« Comme les clubs aiment jongler, il cumulent des mois d’arriérés de salaires. Mais, ce n’est pas une mauvaise chose parce que, quand ils nous donnent ce pactole en fin d’année nous pouvons faire de bons investissements », reconnait Augustin Binya, un ancien de ce championnat. Consciente de ce que certains clubs ne paient pas toujours à temps, la Türkiye Futbol Federasyonu a mis sur pied un système « original ». Elle prélève une partie des droits TV et paie directement les primes de matches aux joueurs qui, du coup, ont largement de quoi vivre, en attendant le pactole de fin d’année. En attendant la fin de saison et le rappel des salaires pour les clubs récalcitrants. Visiblement, Stéphane Mbia qui a fait l’essentiel de sa carrière dans des pays à l’orthodoxie financière avérée (France et Angleterre) ne goute guère aux subtilités managériales en vogue sur le Bosphore. D’où son envie d’aller voir  ailleurs.

Hiondi Nkam IV

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