Tout passage de la frontière de l’Ukraine par la Russie sera vu comme une invasion (Biden)

Moscou et Washington

Les États-Unis considéreront comme invasion de l’Ukraine tout passage de sa frontière par des troupes russes et seront prêts à réagir en décrétant des sanctions économiques, a déclaré ce jeudi aux journalistes le président américain Joe Biden.

« J’ai clairement indiqué au président [russe Vladimir] Poutine – et il n’y a aucun manque de compréhension de sa part – que si des unités organisées russes franchissent la frontière de l’Ukraine, ce sera une invasion », a-t-il affirmé. « Une réponse économique sévère et coordonnée, que j’ai discutée en détail avec nos alliés et que j’ai très clairement exposée au président Poutine, y sera donnée », a-t-il noté.

« Mais il n’y a aucun doute – qu’il n’y en ait absolument aucun – que si Poutine fait ce choix, la Russie le paiera cher », a lancé le président américain.

Joe Biden a supposé lors d’une conférence de presse tenue mercredi qu’une « invasion mineure » de la Russie en Ukraine pourrait entraîner une réaction plus retenue de la part des États-Unis et de leurs alliés qu’une intervention à grande échelle. Sa porte-parole, Jen Psaki, a par la suite diffusé une déclaration soulignant que les États-Unis considéreraient comme une « nouvelle invasion » de la Russie en Ukraine tout franchissement de la frontière ukrainienne par les troupes russes. Le secrétaire d’État, Antony Blinken, a également eu à commenter les propos du président jeudi, lors d’une conférence de presse avec la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. Il a confirmé la position de Jen Psaki.

Le 17 décembre 2021, le ministère russe des Affaires étrangères a publié le projet de traité avec les États-Unis sur les garanties de sécurité et celui d’accord sur les mesures de sécurité de la Russie et des membres de l’Atlantique Nord. Des consultations russo-américaines sur ces questions se sont déroulées le 10 janvier à Genève, suivies, le 12 janvier à Bruxelles, du Conseil Otan-Russie et, le 13 janvier à Vienne, du Conseil permanent de l’OSCE qui a également examiné ces initiatives.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, avait précédemment déclaré, à l’issue de consultations, que la menace imaginaire d’une invasion de l’Ukraine par les forces armées russes ne pouvait pas faire l’objet d’un marchandage avec les États-Unis. Moscou a expliqué à Washington aux consultations de Genève qu’il n’avait aucun projet ni intention d' »attaquer » l’Ukraine et que, cela étant, il n’y avait aucune raison de craindre un scénario d’escalade, a-t-il indiqué. La désinformation de la part de structures occidentales spécialisées sur une prétendue préparation d’attaque de l’Ukraine par la Russie est lancée pour semer la discorde et l’incertitude dans la société ukrainienne, a-t-il précisé. Il a ajouté que la Russie continuerait d’organiser des exercices sur son territoire, malgré toutes les objections de l’Otan.

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