Seuls Damien Tékou et Martinien Tega s??accrochent. Tentative d??explication.Et si cette huitième édition du Tour cycliste international du Cameroun échappait encore au Cameroun ? La question reste posée et elle mérite qu??on y réponde franchement. Depuis le début de la compétition, les quatre équipes camerounaises engagées, SNH Vélo Club, Douala Vélo Club, Renaissance de Bafoussam et l??équipe régionale du Centre n??ont pas montré de réelles capacités pour s??adjuger le maillot jaune. A la première étape, Damien Tékou, Martinien Tega et Yves
Ngue Ngock avaient laissé entrevoir de belles promesses. Mais deux étapes plus loin, le doute a resurgi. L??étape Ngaouyanga ?? Ngaoundéré, avec la falaise de Mbé, représentait l??une des plus belles chances du Cameroun. Malheureusement, Damien Tékou et ses coéquipiers se sont fait distancer au classement par le Slovaque Milan Barenyi, sacré meilleur grimpeur à deux reprises. Le capitaine de SNH Vélo Club qui restait jusque-là co-leader avec le Burkinabé Rasmane Ouedraogo est descendu à la troisième position, à deux secondes du Slovaque Milan Barenyi, nouveau maillot jaune.Un responsable Camerounais, ayant requis l??anonymat, attribue la contre-performance des cyclistes nationaux à la mauvaise préparation. « Les cyclistes doivent aller en stage avec les entraîneurs nationaux et de clubs au moins deux mois avant le début de la compétition et sous la supervision du directeur technique national. Ceci, pour se préparer dans les meilleures conditions possibles. Cela suppose qu??ils sont hébergés, nourris et suivis médicalement. Mais au lieu de cela, qu??observe-t-on ? Une préparation bâclée, avec des coureurs qui se débrouillent eux-mêmes pour se ravitailler », confie ce responsable. Il évoque également le manque de matériel (les pneus crevés, l??insuffisance des roues de rechange), le manque de motivation tant psychologique que financière pour amener les coureurs à se surpasser. Autant d??arguments qui ne plaident pas pour une bonne prestation des équipes camerounaises. Du côté de la fédération, l??on affirme que les cyclistes se sont bien préparés. « Ils ont eu droit à un stage de préparation et à trois jours d??acclimatation dans les régions septentrionales », indique le directeur technique national.Qu??à cela ne tienne, et malgré les arguments des uns et des autres, un constat se dégage : la prestation des équipes camerounaises demeure quelque peu mitigée. Et la raison ne se trouve pas seulement dans les absences de Joseph Sanda et Sadrack Teguimaha. Que non ! Ces défections étaient connues depuis longtemps. La question est plutôt de savoir si les jeunes ont déjà été préparés pour assurer la relève. Une préparation à la fois psychologique, physique, financière, etc. En attendant d??y apporter des réponses concrètes, retour à la compétition ce matin après le repos d??hier. La quatrième étape, longue de 141,5 km, va se courir entre Koutaba ?? Bangangté ?? Bana – Bafang. Les Camerounais n??ont plus de temps à perdre s??ils veulent conserver un mince espoir de détrôner Milan Barenyi. Un seul secret : le travail.Eric Vincent FOMO, CT