Joseph Ngaling Ngwa, Camerounais d’origine américaine a été condamné à 11 ans d’emprisonnement ferme en octobre 2018 par le tribunal militaire de Yaoundé.
Cet homme d’une cinquantaine d’années devra également payer une amende de 250.000F.cfa au trésor public pour avoir été reconnu coupable des faits de complicité de financement du terrorisme, hostilité à la patrie et incitation à la rébellion. Cet homme basé aux Etats –Unis avec toute sa famille était arrivée au Cameroun, précisément dans la ville de Bamenda au Nord-Ouest en décembre 2016, lors du déclenchement de la crise socio-politique. Il avait été arrêté dans un endroit où les jeunes anglophones manifestaient. Conduit à Yaoundé avec plusieurs autres jeunes activistes, l’américain d’origine camerounaise avait été écroué à la prison centrale de Kondengui avant d’être jugé.
Son épouse Gladys ainsi que l’écrivain Patrice Nganang expulsé de son propre pays en décembre 2017 après avoir été inculpé d’outrage au président de la république ont lancé une campagne pour sa libération. Depuis novembre 2016, des cas des accusations des violations des droits de l’homme pèsent sur les autorités camerounaises suite à la crise sociopolitique.
Les avocats à l’instar d’Agbor Balla, l’ancien avocat général de la Cour suprême du Cameroun Paul Ayah Abine, les hommes politiques et enseignants d’université ont été privés de liberté dans le cadre de cette crise socio-politique qui secoue le pays. Toutes ces personnes crient à une instrumentalisation de la justice, qui selon les mis en causes, est à tête chercheuse. Certains journalistes inculpés par la justice camerounaise dans le cadre du traitement de l’information liée à la crise anglophone ont été obligés de quitter le pays pour trouver ailleurs en Europe. Mimi Mefo, journaliste à Equinoxe Tv a vécu cette triste réalité.
Avec la situation socio-politique qui prévaut au Cameroun depuis quelques mois,plusieurs Camerounais vivant à l’étranger craignent d’être jetés en prison au cas où ils sont rapatriés. Dans certaines représentations diplomatiques des pays européens et d’Amérique, des demandes de visas se sont multipliées ces derniers mois. Ces jeunes veulent quitter le pays pour trouver refuge ailleurs. Cette situation est dénoncée par l’Union africaine, l’Union européenne, et d’autres organisations des droits de l’homme.