Cameroun : Eneo annonce une vague de délestages

Eneo entrain de couper l'electricité

Au lendemain de la Coupe d’Afrique des nations, le concessionnaire du secteur de l’électricité va initier un cycle de délestages de courant dans la partie septentrionale du pays.

Le concessionnaire du secteur de l’électricité, Eneo Cameroon, annonce qu’après la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football qui s’est déroulée du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun, certaines parties du territoire national connaîtront des délestages. Il s’agit notamment des régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. Raison : déficit d’eau accentué au barrage de Lagdo. « La problématique du déficit hydrologique du barrage de Lagdo est d’autant plus accentuée et la fragilité du système demeure. Aussi une programmation ciblée des délestages dans les 3 régions du septentrion est nécessaire afin de permettre la satisfaction optimale des besoins tant des ménages que des industriels », indique l’entreprise.

Elle explique d’ailleurs que pour tenir le pari de l’approvisionnement en énergie dans le Grand-Nord durant la Coupe d’Afrique des nations, des industriels ont dû renoncer partiellement à leur consommation d’énergie. Ainsi, il y a eu l’effacement de certains industriels et grands clients aux heures de forte demande. « Plusieurs industriels et commerces ont accepté de renoncer à leurs consommations pour permettre aux ménages de vivre les matches », affirme Eneo.

Pluviométrie insuffisante

Cependant, indique l’entreprise, pour limiter au plus vite cette gestion partagée des délestages et afin d’améliorer l’équilibre offre-demande dans le septentrion du pays, Eneo déploie actuellement deux centrales solaires à Guider et à Maroua. Celles-ci s’ajoutent trois centrales thermiques à Guider, Maroua et Kousseri, d’une capacité totale de 55 MW. À Guider, la centrale thermique et la centrale solaire ont d’ores et déjà été mises partiellement en service et les premiers mégawatts-heures sont injectés dans le système.

Signalons que la production du barrage de Lagdo a baissé ces derniers temps du fait de la pluviométrie insuffisante dans le bassin versant de la Bénoué. Le bassin n’a donc pas reçu de quantité d’eau suffisante pour faire tourner normalement les turbines. Cette situation a ramené la production de cette infrastructure à seulement 20 MW, contre une capacité installée de 72 MW. Les experts estiment que la mise en service du barrage de Nachtigal en 2021, viendra renforcer le dispositif du Rin. Dotée de sept turbines d’une puissance de 60 MW chacune, le barrage de Nachtigal délivrera une puissance de 420 MW, de quoi couvrir 30 % des besoins énergétiques du pays. Sa mise en service sera également un ouf de soulagement pour le tissu industriel.

Ahmed MBALA / 237online.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *