Conseil Supérieur de la Magistrature : Laurent Esso et le conseil de discipline roulent Paul Biya dans la farine

Laurent Biya

Le Président de la République qui à l’ouverture des travaux exhortait les magistrats à s’engager au service d’une justice crédible, a été surpris de constater qu’il n’y avait aucun dossier disciplinaire sur la table.

Les membres du conseil de discipline du Conseil Supérieur de la Magistrature, gracieusement rémunérés aux frais du contribuable camerounais, n’ont pas daigné ne serait-ce que pour la forme, déposer devant le Chef de l’Etat un dossier disciplinaire, lors des travaux du Conseil Supérieur de la Magistrature tenu le 10 aout au palais de l’unité, lesquels étaient présidés par le Chef de l’Etat en personne. En effet, le ministre d’Etat Laurent Esso, vice-président du Conseil a révélé au sortie de ce conseil, qu’aucun dossier disciplinaire de magistrat n’a été examiné, vu que le Conseil de discipline, habileté à le faire, n’en a instruit aucun.

Nonobstant le fait qu’aucun magistrat n’a été traduit devant le Conseil Supérieur de la Magistrature, le garde des sceaux sans gêne aucune, enfonce le clou en déclarant que le seul problème des magistrats c’est qu’ils ne sont mal compris des camerounais. Des déclarations qui ont fait « tilter » la tête de nombreux camerounais de tout bord, tant il est connu de tous que cette corporation compte parmi les plus corrompues et controversées du pays.

Pourtant à l’ouverture des travaux, le Président de la République a exhorté les magistrats à s’engager au service d’une justice crédible, ce qui en fond de toile laisse entendre que la justice camerounaise en l’état ne jouit d’aucune crédibilité. Mais grande sera sa surprise de constater qu’il n’y a aucun dossier disciplinaire sur la table.

Comment donc avaler les couleuvres du garde des sceaux quand un magistrat à son corps défendant, dans l’indicatif d’une émission de débat affirme que « le palais de justice est un comptoir commercial » ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *