Cameroun : L’ombre de l’assassinat de Mgr Jean-Benoît Balla plane sur l’affaire Martinez Zogo

Jean-Benoît Balla

Le brutal assassinat du journaliste Martinez Zogo continue de secouer le Cameroun. Mais au fil de l’enquête, le spectre d’un autre crime odieux refait surface : celui de Monseigneur Jean-Benoît Balla, l’évêque de Bafia retrouvé mort dans des circonstances troublantes en mai 2017. Un drame qui avait ébranlé le pays et qui reste, à ce jour, entouré de zones d’ombre.

Des témoignages troublants qui ravivent les interrogations

Selon des informations rapportées par des sources proches de l’enquête, le juge d’instruction en charge du dossier Martinez Zogo aurait recueilli des témoignages suggérant des liens entre les deux affaires. Des révélations qui, si elles se confirment, pourraient relancer les investigations sur la mort mystérieuse de l’homme d’Église.

Le message énigmatique de Mgr Balla : « Je suis dans l’eau« 

Officiellement, la thèse du suicide avait été privilégiée pour expliquer le décès de Mgr Balla. Un message laconique retrouvé près du pont sur la Sanaga, « Je suis dans l’eau », semblait accréditer cette hypothèse. Mais pour beaucoup, ce scénario comportait trop de zones d’ombre pour être entièrement satisfaisant.

Des pratiques sulfureuses au cœur de l’église Camerounaise ?

Dans un livre explosif paru en 2019, « Mgr Bala : un crime trop parfait », le journaliste Léger Ntiga avait évoqué une autre piste. Selon lui, l’évêque de Bafia aurait payé de sa vie ses dénonciations de pratiques homosexuelles et pédophiles au sein du clergé camerounais. Un sujet brûlant qui aurait pu lui attirer de puissantes inimitiés.

Une affaire qui reste à élucider

Près de 6 ans après les faits, le mystère reste entier sur les circonstances exactes de la mort de Mgr Balla. Si sa disparition avait suscité une vive émotion et de nombreuses interrogations, l’enquête officielle semble aujourd’hui au point mort. Un statu quo douloureux pour les proches et les fidèles qui attendent toujours la vérité.

Le devoir de vérité et de justice

Le possible lien entre les affaires Zogo et Balla soulève des questions légitimes qui méritent des réponses claires. Mais gardons-nous des spéculations hâtives et des accusations sans preuves. La quête de vérité ne doit pas se faire au détriment de la présomption d’innocence.

C’est à la justice qu’il revient de faire toute la lumière sur ces drames, avec rigueur et impartialité. Les familles des victimes, comme l’ensemble des Camerounais, ont droit à la vérité. Car c’est seulement quand justice sera rendue que Mgr Balla, comme Martinez Zogo, pourront reposer en paix. Nous le leur devons.

Par Christian Djoko pour 237online.com

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