Cameroun – Insécurité: Le Lom-et-Djèrem sous haute surveillance

Yves Bertrand Alienou Awounfac

Même si la situation actuelle demeure stable et sous contrôle dans ce département frontalier à la République centrafricaine, le préfet Yves Bertrand Alienou Awounfac incite ses collaborateurs à redoubler de vigilance et d’intensifier la recherche du renseignement prévisionnel.

Le carnet de santé de ce département de la région de l’Est a été examiné, au cours des travaux du Comité de coordination opérationnel (Cco). Le 1er juillet dernier, les Sous-préfets des 08 arrondissements qui forment cette vaste unité administrative et les responsables des forces de défense et de sécurité ont tous répondus présents à l’appel du Préfet du Lom-et-Djèrem. « Cette rencontre nous a permis de faire une évaluation exhaustive de la situation générale et sécuritaire de notre département pendant la période couvrant le premier semestre de l’année en cours.

Au terme de nos travaux, ce que nous devons retenir c’est que le département du Lom-et-Djèrem a connu est calme relatif pendant cette période. Nos populations ont vaquées de manière sereine à leurs multiples occupations. Nous constatons également que les services publics, parapublics et privés installés sur l’étendue de notre unité administrative ont fonctionné dans la quiétude », a rassuré Yves Bertrand Alienou Awounfac. Un calme relatif à mettre incontestablement à l’actif des forces de défense et de sécurité implantées dans ce département.

Dans l’accomplissement de leur mission de sécuriser des personnes et des biens, certains responsables des forces de défense et de sécurité assurent avoir fait de la lutte contre le grand banditisme, la criminalité, le trafic et l’insécurité transfrontalière une préoccupation permanente. « La lutte contre ces phénomènes demeure acharnée bien qu’ils prennent des formes diverses », soutien sous cape l’un d’eux, en indiquant que « les actes délictuels les plus courants dans ce département sont des cas d’agressions et de vols à mains armées, s’agissant du banditisme urbain, sans oublier la profanation des tombes, le trafic des ossements humains, des pierres précieuses, des défenses d’éléphants et des produits pharmaceutique de contre-bande ». En zone rurale, « nous enregistrons des cas de vol de bétail, la criminalité en bande organisées communément appelée coupeurs de route ». Toutefois, rassure-t-il, « les forces de sécurité mettent toujours en déroute ces hors-la-loi, au grand bonheur des populations qui finissent souvent par retrouver la joie de vivre dans la paix, la tranquillité et la sécurité ».

Renseignement prévisionnel

Au regard de sa position géographique, le département du Lom-et-Djèrem vit les affres des instabilités sociopolitiques enregistrées en République centrafricaine voisine. « Malgré les difficultés évoquées par certains éléments, les forces de défense installées dans ce département s’obstinent au quotidien à accomplir au mieux leurs missions avec dévouement, loyauté, éthique, discipline et professionnalisme », reconnait un Sous-préfet. « Néanmoins, nous avons pris un certain nombre de résolutions pour ne pas dormir sur nos lauriers. Même la situation sécuritaire actuelle demeure stable et sous contrôle, nous savons qu’il y a un certain nombre de menaces. Nous allons redoubler de vigilance et intensifier la recherche du renseignement prévisionnel pour que les actes de terrorisme et de grande criminalité qui se déroulent dans d’autres villes du pays n’atteignent pas notre département », a confié le Préfet du Lom-et-Djèrem.

Au plan social, Yves Bertrand Alienou Awounfac relève que la survenance de la pandémie du Covid-19 a entrainée de sérieuses perturbations du calendrier scolaire qui a connu une interruption le 18 mars et une reprise partielle des cours le 31 juin 2020, pour ce qui est des classes d’examens du primaire, du secondaire et universitaire. « Dès lors, nous avons engagé une lutte contre la propagation de cette maladie qui a d’ailleurs été marqué par la distribution du don spécial du chef de l’Etat aux populations de nos différentes unités administratives ». Bien plus, « nous avons connu un ralentissement de l’activité économique toujours du fait du covid-19. Ce qui a crée une inflation vite maitrisée grâce à l’intervention des auto-
rités administratives à la base ».

Ange-Gabriel OLINGA B.

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