Kiev considère les pays du Conseil de sécurité de l’ONU comme les garants de sa sécurité

Conseil de sécurité de l’ONU

L’Ukraine considère que les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Russie, États-Unis, Chine, Royaume-Uni, France) peuvent devenir les garants de sa sécurité, ainsi que la Turquie, l’Allemagne, la Pologne et Israël, a rapporté un membre de la délégation ukrainienne, le chef de la faction parlementaire du parti au pouvoir en Ukraine Serviteur du peuple David Arakhamia.

« [Parmi les garants de la sécurité], nous voyons principalement les pays du Conseil de sécurité des Nations unies. Il s’agit principalement du Royaume-Uni, de la Chine, la Russie en fait partie, mais nous en parlerons à part, bien sûr, des États-Unis, de la France, de la Turquie, où nous nous trouvons actuellement, de l’Allemagne, du Canada, de l’Italie, de la Pologne et d’Israël », a déclaré M. Arakhamia.

Selon lui, l’Ukraine propose des points de base qui doivent être fixés dans les garanties de sécurité. En outre, Kiev est ouvert à des propositions sur des points supplémentaires qui pourraient figurer dans l’accord, a-t-il ajouté. Les garanties de sécurité de l’Ukraine doivent être similaires à l’article 5 de la charte de l’Otan sur la sécurité collective. Néanmoins, Kiev souhaite également que la période de consultation entre les pays garants en cas d’agression contre l’Ukraine soit limitée à trois jours, a ajouté M. Arakhamia.

Il a précisé que les garanties internationales de sécurité ne s’appliqueraient pas à la Crimée et au Donbass. « Nous avons des points non réglés concernant les régions de Donetsk et de Lougansk non contrôlées par Kiev, la République autonome de Crimée et Sébastopol. C’est pourquoi, les garanties de sécurité ne s’appliqueront pas à ces territoires », a-t-il expliqué.

« Il est très important, nous avons écrit dans ce traité, que tous les pays garants ne doivent pas empêcher l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, mais aussi aider à rejoindre l’Union européenne le plus rapidement possible », a-t-il souligné.

Neutralité en échange de garanties

Selon autre membre de la délégation ukrainienne, l’ancien diplomate Alexandre Tchaly, Kiev acceptait de fixer son statut neutre et de ne pas déployer de bases et de troupes étrangères sur le territoire du pays en échange de garanties de sécurité similaires à l’article 5 de la charte de l’Otan.

En vertu de ces garanties, si l’Ukraine faisait l’objet d’une opération militaire, les autorités du pays « auraient le droit d’exiger des consultations diplomatiques dans un délai de trois jours, et si ces consultations n’aboutissent pas à une solution diplomatique au conflit, les pays garants doivent fournir une assistance militaire, des armes et même fermer l’espace aérien ukrainien, tout faire pour rétablir la sécurité de l’Ukraine ».

« Si nous parvenons à fixer ces dispositions clés, l’Ukraine pourra fixer son statut actuel de puissance non alignée et dénucléarisée sous la forme d’une neutralité permanente, ce qui est historiquement déjà inscrit dans notre déclaration de souveraineté, qui a été adoptée le 16 juillet 1990 », a-t-il fait savoir. « En conséquence, avec les garanties similaires à l’article 5 [de la charte, ndlr] de l’Otan, nous, comme le prévoit notre Constitution, ne déploierons pas de bases militaires étrangères sur notre territoire, ni de contingents militaires sur notre territoire, nous n’adhérerons pas à des alliances politico-militaires, les exercices militaires sur notre territoire se dérouleront avec l’autorisation des pays garants », a conclu M. Tchaly.

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