Cameroun – FENAC 2016: Quand le meuble retrouve ses origines africaines

Au village du Fenac un jeune originaire du Sud-Ouest expose des salons d’un autre genre. Ce sont des salons exceptionnels.
A première vue, le client voit des rebus de bois forestiers mal sectionnés et anormalement rabotés. En campagne, ils servent de bois de chauffage. 237online.com Or en bon rêveur, Daniel Vatis, a choisi de récupérer ces chutes pour fabriquer des meubles. Ils sont pour la plupart grotesques mais attirent malgré cela par leur caractère luisant. Depuis deux ans Daniel Vatis s’est donné à la tâche et fabrique en plus des salons à manger, des lits, des tables. « On peut avoir les canapés modernes et une table rustique traditionnelle pour africaniser votre maison. Il y a des clients qui mettent leur salon complètement à la terrasse, le boucaro ». Il affirme à cet effet, obtenir du bois dans les forêts du Sud-Ouest « C’est vraiment un bon bois puisque les chaises que vous vous voyez sont issues des rebus forestiers de 1993. Mes parents abattaient ce bois dans les années 1980 pour bâtir les maisons. Comme l’étale le créateur le matériau utilisé pour les meubles se présente parfois sous forme. Ce qui empêche des pertes de temps dans la fabrication. Le procédé exige qu’on ne modifie point la forme du bois. Mais qu’il soit entretenu à base de produits chimiques et de couches de vernis. Ceci afin d’éviter tout l’invasion des « Notre objectif est de faire de l’Obom un objet de luxe » Parlez-nous des différents produits que vous exposez au Fenac ? Je suis venue présenter l’écorce d’arbre de nos ancêtres appelée Obom. A l’époque, nos ancêtres, nos parents s’habillaient à base de ces écorces. Et quand même un bébé naissait, on l’enveloppait de ces écorces-là qui, ne servent pas seulement à se couvrir mais aussi à se protéger. Vous verrez qu’à l’époque, les enfants n’étaient pas malades comme ils le sont actuellement. Aujourd’hui vous êtes experte en la matière. Qui vous a initié ? C’est grâce à mon grand-père (Chef traditionnel) que je confectionne des vêtements à base d’écorces d’arbre. Chaque fois qu’il partait en brousse il m’ameparasites. « En faisant les meubles on trouve qu’on est en train de protéger la culture parce que c’est sous cet arbre que nos ancêtres faisaient des rites. Sous une autre forme, ce groupe de jeunes veut préserver les valeurs culturelles. Aujourd’hui, leurs œuvres sont vendues au Cameroun.

Christelle Belibi

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