Cameroun: Attention au riz asiatique de mauvaise qualité

riz

Le communiqué de presse de l’AfricaRice appelle à la vigilance au sujet de la mauvaise qualité du riz importé dans les pays africains.
AfricaRice voudrait avertir ses États membres qu’il a récemment reçu des informations crédibles faisant état des plans de la Thaïlande d’exporter en mai et juin 2016 11,4 millions de tonnes de riz des stocks du gouvernement. Bien qu’il puisse paraître irréaliste d’exporter 11,4 millions de tonnes pendant deux mois seulement, il s’agit là d’une véritable épée de Damoclès au-dessus du secteur rizicole en Afrique, puisque l’Afrique pourrait être utilisé encore comme un dépotoir si l’on n’y prend pas garde. Récemment, les journaux des pays d’Afrique de l’Ouest ont rapporté que du riz de qualité « inférieure à la normale » est en train d’être importé, en particulier des pays asiatiques puisque les marchés africains sont considérés comme “pas trop exigeants » en ce qui concerne les aspects de qualité. Au Sénégal, la Police nationale a saisi récemment 22 690 tonnes correspondant à une valeur de six milliards de FCFA de brisure de riz indien impropre à la consommation humaine. AfricaRice aimerait attirer l’attention des décideurs, sur les implications de telles exportations massives de riz dans une courte période de temps en direction de l’Afrique.

Riz local en danger !
Le prix du riz sur le marché mondial est actuellement à la hausse et est estimé être au taux de 1 % et 2 % en février et mars 2016, respectivement (OSIRIZ, 2016). Si nous supposons que le taux va poursuivre sa croissance au-delà de 2 %, la Thaïlande va en effet gagner beaucoup d’argent tandis que la balance commerciale de l’Afrique sera défavorablement affectée. Cela entrainerait des effets de prix qui pourraient saper les efforts qui sont en cours pour supporter la production accrue et durable du riz local en quantité et en qualité.

Santé publique menacée
Une partie du riz stocké prévue à l’exportation pourrait avoir été stocké pendant longtemps en utilisant des produits chimiques, qui pourraient avoir des effets néfastes sur les consommateurs. Bien que les consommateurs aient tendance à économiser sur le prix bas du riz importé, ils auront besoin de dépenser plus d’argent pour soigner leur santé. Efforts d’autosuffisance en riz africain bafoués Le dumping (pratique commerciale qui consiste à vendre un produit moins cher que son prix de revient) de ces quantités massives de riz sur le marché africain va décourager la production et la vente du riz local. Il sera, contreproductif à l’objectif d’autosuffisance en riz des pays africains. En effet, les producteurs et les transformateurs en Afrique de même que les autres acteurs de la chaîne de valeur du riz vont, faire face au problème de la compétitivité en termes de disponibilité permanente et de bas prix du riz importé sur les marchés, ce qui peut entraîner la démotivation. Cela va en retour entraîner une baisse de la production du riz de qualité à long terme surtout si rien n’est fait. À ce stade, AfricaRice aimerait donner les conseils politiques suivants.

http://www.africarice.org/warda/adrao/newsrelpolicybrief-jun16.asp

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